Le Crédit lyonnais, dans les années 90, illustre bien les difficultés rencontrées par les banques : les 100 milliards de francs de pertes montrent bien que les opérations réalisées par les banques ne sont pas sans danger. Par la spécificité de ses opérations, la banque s'expose au risque. Les clients sont une source de difficulté pour les banques. En effet, elles n'ont pas toutes les informations nécessaires sur le client.
Le client est en possession d'une information importante : il connaît sa situation financière. Malgré les recherches de la banque pour analyser son profil, elle n'a pas accès à toutes les informations. Ainsi, elle ne détermine pas en totalité le risque de défaillance des clients, la contraignant donc à proposer un taux d'intérêt moyen. La répartition des taux entre les clients est inégale, en raison du manque d'analyse pour mesurer leur solvabilité.
Le comportement du client emprunteur est difficilement observable. La banque ne peut suivre que partiellement la manière dont il utilise les fonds octroyés. Le client, s'il est malhonnête, peut utiliser les sommes perçues pour d'autres projets. D'un autre côté, les emprunteurs sont également soumis à des problèmes. Des évènements peuvent affecter leur portefeuille, comme un krach boursier ou la fluctuation des taux.
[...] Les tableaux suivants mettent en avant les différentes caractéristiques du risque financier. Tableau 2 : Les différentes dimensions du risque financier Source : Élie Cohen Tableau 3 : Les déterminants spécifiques des risques financiers Source : Élie Cohen L'approche du risque financier est double. Premièrement, il découle des plus ou moins-values atteignant donc les actifs financiers. Ceci s'explique par l'évolution des cours financiers qui affecte une perte de valeur ou par une rémunération qui est faible par rapport à celle prévue. [...]
[...] L'environnement concurrentiel encourage les pays de l'UEM à concilier les conditions entre les différents établissements financiers. Par exemple, en France, les dépôts ne sont pas rémunérés, en revanche, les chèques et certains services bancaires sont gratuits, alors qu'il en est autrement dans les pays voisins. La France doit donc harmoniser son système dans le but de conduire à une rémunération des dépôts et à une tarification des chèques. D'un autre côté, certaines opérations sont transformées. Il n'y a plus d'opérations de change entre les monnaies nationales ni d'opérations de conversions entre les entreprises. [...]
[...] Les modifications engendrées par l'euro Avec le changement de monnaie, les banques sont amenées à modifier leurs systèmes informatiques, à ajuster les distributeurs automatiques de billets à l'euro, et à communiquer auprès des clients par des campagnes de communication. Tous ces changements pour s'adapter à l'euro demandent des dépenses importantes pour les banques (les investissements informatiques sont onéreux). Le passage à l'euro ne se résume pas dans le changement de monnaie. Il vise une utilisation géographique beaucoup plus large. Le système français doit donc s'adapter à la transformation de l'environnement. [...]
[...] Malgré de bons résultats, les différences entre les banques ont engendré des problèmes dans le système bancaire. Ces différences sont liées au maintien de la spécificité proposée par les banques. Celles-ci sont placées à des formules de collecte de dépôts, par exemple le livret A de la Poste ou des Caisses d'Épargne, et le livret bleu du Crédit Mutuel. Ainsi, les banques se spécialisent dans un produit phare qui leur permet de fidéliser la clientèle et de leur proposer des services annexes. [...]
[...] Face aux changements, les banques commerciales ont recherché une évolution quantitative de leurs opérations au préjudice de la qualité. De ce fait, les crédits ont assuré de faibles marges et des risques plus élevés. L'effet de l'euro sur les banques Le choix entre l'euro et la monnaie nationale est proposé au public pour leurs paiements entre 1999 et 2002. Suite à cette période, l'euro fait figure de monnaie unique au sein de l'Union Economique et Monétaire (UEM). L'adoption d'une monnaie unique aux dépens de la monnaie nationale a eu des conséquences sur le système bancaire. [...]
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