La crise financière que nous connaissons actuellement nous amène à nous interroger sur les fondements de l'apparition des crises financières en général. Avant toute chose, il faut noter que les crises financières s'inscrivent dans un cycle appelé « cycle financier » constitué de plusieurs séquences : une phase d'essor, une phase d'engouement et d'emballement, une phase de peur et de désordre, et une phase de redressement. La crise éclate lorsque la phase d'emballement, marquée par une activité frénétique, une vitesse des transactions qui s'emballe et le prix des actifs financiers également, atteint son point culminant. Ceci entraîne une crise de confiance qui est responsable de la crise de liquidité et ce qui s'en suit.
Bien que l'on observe ce cycle à chaque fois, il faut toutefois préciser que les périodes ne sont pas définies clairement et leur densité n'est pas égale. Certaines crises se ressentent ainsi plus que d'autres. Selon Michel Aglietta, les crises sont endogènes aux cycles financiers et non exogènes comme le pensent les partisans de la théorie des « marchés efficients ». En effet elles sont le résultat de l'instabilité financière qui s'explique notamment par la pénurie de liquidité provoquée par la valorisation de la monnaie effectuée par la transformation d'actifs financiers en monnaie.
[...] Les prix étaient déconnectés de toute réalité et les ménages ne pouvaient rembourser leurs dettes. Les banques avaient en effet, pour augmenter leur rentabilité, accordé des prêts à des personnes qui ne pouvaient en réalité pas accéder à la propriété. Soit il n'y avait plus d'emprunteur soit les emprunteurs n'étaient plus solvables. D'autre part malgré la réalité du danger que présentent ces crédits douteux est occultée par les agences de notation malgré la hausse des taux d'intérêt et les prémices de l'effondrement immobilier. [...]
[...] Ceci a accru les risques sur le secteur financier, et il a fallu seulement un fait extérieur en l'occurrence le retournement du marché immobilier pour que la machine s'enraye et que l'économie mondiale soit touchée par une crise majeure. Bibliographie indicative La crise: comment en est-on arrivé là ? comment en sortir ? Aglietta, Michel / Éd. Michalon / 2009 Régulation et crises du capitalisme Aglietta, Michel / O. Jacob / 1997 Crise et rénovation de la finance Aglietta, Michel / O. [...]
[...] Cependant il s'agissait d'un danger qui guettait les marchés financiers. D'autres part, les pays émergents ont effectué de nombreux placements aux Etats-Unis considérant qu'il s'agissait d'un placement sur puisque leur finance connaissait une phase de grande expansion. Seulement en 2004, La Fed a remonté ses taux d'intérêt et l'abondance des liquidités mondiales placées en masse aux USA s'est accompagnée par un effondrement des primes de risque ce qui a valorisé les actifs incitant la demande de titres américains. La dette externe a alors gonflé dangereusement et la Fed a perdu la maîtrise des taux longs. [...]
[...] Tout commence avec la crise asiatique de juin 1997, qui a touché les pays de l'Asie du Sud-Est puis le Brésil, la Russie et l'Argentine et qui fut causée par une forte croissance de l'endettement (emprunts à court terme en dollars et surinvestissement industriel en monnaie locale) qui fit éclater la bulle immobilière. Cette crise a provoqué chez ces pays victimes de profonds changements de régime de croissance, ce qui a eu des répercussions au niveau mondial. Ils sont devenus des pays exportateurs de capitaux (créanciers) au lieu de débiteurs en dollars. Le plus bel exemple est la Chine et l'Inde. [...]
[...] Ce qui a fragilisé les banques et les ménages. - La création d'un nouveau mode d'évaluation du risque crédit par les grandes banques dont les banques d'affaires. L'analyse des dossiers ne se fait plus comme autrefois, les banques prennent leur décision en suivant des modèles de risque de crédits. Ce fut un réel relâchement des conditions d'attribution des prêts, ce qui a permis une expansion massive de l'immobilier et l'endettement massif des ménages par la titrisation. La dette des entreprises s'est transférée à celle des ménages et la consommation des USA était bien plus élevée que la production de ce pays, ainsi le déficit commercial et le déficit de la balance des paiements se sont creusés. [...]
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