En juillet 2007, alors que le contexte macro-économique est favorable depuis déjà plusieurs années, la bulle spéculative des subprimes éclate, entraînant dans son sillage nombre d'acteurs de la finance mondiale. A l'origine, le retournement du marché immobilier américain, rendant insolvable une frange non négligeable des ménages américains ayant souscrit des emprunts hypothécaires.
Mais au-delà desdits ménages et des banques prêteuses, comment expliquer que l'onde de choc ait aussi atteint des agents économiques situés hors du continent nord–américain et dont la fonction est totalement déconnectée de celle de ces derniers ?
On s'interroge sur le rôle joué par les divers modèles d'évaluation par rapport aux diverses phases de la crise financière.
[...] Crise de liquidité bancaire, modèles d'évaluation et IFRS L'évaluation est le fait d' évaluer tout ou partie d'une entreprise en déterminant le prix le plus probable auquel une transaction pourrait se conclure dans des conditions normales de marché Il existe traditionnellement trois grandes familles de modèles d'évaluation d'entreprise, généralement utilisées conjointement par l'évaluateur : la méthode DCF, la méthode patrimoniale et la méthode des multiples. On examine quelle peut être l'incidence de l'utilisation des différentes méthodes en période de crise Méthode patrimoniale et normes IFRS L'évaluation patrimoniale consiste en la valorisation des éléments d'actifs de l'entreprise. [...]
[...] Par ailleurs, la crise de liquidité bancaire de 2008, tirant son origine de la crise des subprimes et de la perte de confiance généralisée qui en a découlé (fragilisation des bilans, difficultés de refinancement via la titrisation), peut également être examinée au travers du prisme des modèles d'évaluation couramment utilisés et impactés dernièrement par la mise en place des normes IFRS. On s'interroge alors sur le rôle joué par les divers modèles d'évaluation par rapport aux diverses phases de la crise financière. [...]
[...] Crise financière: la responsabilité des modèles d'évaluation utilisés En juillet 2007, alors que le contexte macro-économique est favorable depuis déjà plusieurs années, la bulle spéculative des subprimes éclate, entraînant dans son sillage nombre d'acteurs de la finance mondiale. À l'origine, le retournement du marché immobilier américain, rendant insolvable une frange non négligeable des ménages américains ayant souscrit des emprunts hypothécaires. Mais au-delà desdits ménages et des banques prêteuses, comment expliquer que l'onde de choc ait aussi atteint des agents économiques situés hors du continent nord–américain et dont la fonction est totalement déconnectée de celle de ces derniers ? [...]
[...] Prenons l'exemple d'une firme qui procéderait à l'acquisition d'une société. Les normes IFRS lui imposent d'enregistrer un écart d'acquisition (dépréciation) à l'actif du bilan en contrepartie d'un impact sur le résultat et d'une diminution des capitaux propres (avec les anciennes normes, on pouvait amortir cette valeur). Il y a donc un impact à la hausse sur le levier du fait de la baisse des capitaux propres, et le risque perçu par un financeur externe augmente. L'utilisation de la méthode patrimoniale, combinée à l'apparition des normes IFRS, conduirait un évaluateur externe à constater une augmentation du risque de l'entreprise qui percevrait alors un signal négatif, surtout en période de crise, et aurait plus de difficulté à lui accorder un crédit (dans le cas d'une banque). [...]
[...] Cependant, les nombreuses différences existant entre les différents produits les ont menés à rendre des jugements souvent erronés et à tromper les investisseurs Les carences des méthodes employées Tout d'abord, l'existence de produits très complexes de par leur structure et les liens multiples existant à leur sein (liens contractuels dans un CDO entre les diverses tranches d'ABS), ainsi que la difficulté à évaluer l'impact d'un scénario concernant les sous-jacents sur les ABS et le CDO dans son ensemble, ont rendu très délicate la juste évaluation du risque de défaut d'un produit, voire impossible. Également, le manque d'informations exigées par les agences des émetteurs de produits titrisés a pu avoir pour conséquence la mise en place des modèles simplistes. Les informations collectées telles que des statistiques globales sur le portefeuille de prêts, par exemple la part des prêts à taux variable, le ratio moyen du montant de l'emprunt sur la valeur du bien immobilier, se révèlent insuffisantes pour déterminer le risque d'un produit composé de multiples créances titrisées aux profils potentiellement différents. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture