Pour la majorité des entreprises modernes, l'accès au capital est devenu un enjeu stratégique majeur. Cette règle est tout particulièrement applicable aux banques dans la mesure où l'accès au capital conditionne la solidité financière de la banque et l'extension de ses activités.
Les banques sont en effet de grandes consommatrices de fonds propres, en raison notamment des règles prudentielles issues des travaux du comité de Bâle imposant un rapport fonds propres durs sur risques pondérés d'un montant minimum de 4 %.
Dans cette perspective, la taille des fonds propres est à la base du développement de l'établissement car tout accroissement de l'activité doit être financé par un certain montant de fonds propres (en raison des règles prudentielles). Ainsi, la taille des fonds propres aura une répercussion sur le volume des capitaux prêtés donc de l'activité de la banque en général.
Néanmoins, il est vrai que les banques procèdent parfois à une diminution volontaire de leurs fonds propres , dans un souci de rentabilité, si ces derniers apparaissent surdimensionnés par rapport à l'activité de l'établissement. Mais l'hypothèse inverse reste globalement majoritaire.
En même temps que les besoins financiers des banques augmentent, la mondialisation financière rend l'accès aux capitaux de plus en plus concurentiel. Dans ce contexte, il est donc primordial pour les banques de rechercher un positionnement leur permettant d'apparaître performantes par rapport aux autres secteurs de l'industrie. Ainsi, les actionnaires tout comme les bailleurs de fonds exercent une pression croissante pour que les banques soient gouvernées de façon optimum.
[...] Mais il requiert de nombreux retraitements comptables, tout particulièrement pour les banques. a été avant tout destinée à être appliquée aux entreprises industrielles et commerciales. Par conséquent, l'application de cette méthode aux banques nécessite des adaptations pour deux raisons : -d'une part, à cause du caractère risqué inhérent à l'activité bancaire qui aboutit à des notions de résultat économique et de coût du capital différentes des entreprises industrielles et commerciales; - d'autre part, la comptabilité bancaire n'obéit pas aux règles de la comptabilité générale (notamment en ce qui concerne les F.R.B.G). [...]
[...] Parmi les approximations, il faut mentionner par exemple celle des capitaux investis. En effet, comme cela avait été mentionné dans la 2ème Partie du mémoire, en matière bancaire il faut distinguer les capitaux "historiques" et le "capital économique". Seul ce dernier devant être pris en compte pour le calcul du coût du capital. Cependant, pour un membre externe d'une banque, il est strictement impossible de connaître le montant de ce capital économique investi. C'est la raison pour laquelle, il sera considéré pour les besoins de la présente étude que le montant des capitaux "historiques" est égal au montant du capital économique. [...]
[...] Et encore, il n'a pas été pris en compte la rémunération du risque et le coût de gestion. C'est la raison pour laquelle, les banques ont tendance à privilégier la seconde composante du produit net bancaire qui sont les commissions. Le recours aux commissions présente en outre l'avantage d'être moins sensibles aux variations de taux. Il conviendra donc de développer les services tels que le conseil ou l'ingénierie financière. La création de valeur passe également par la diminution du coût du capital investi. [...]
[...] C'est la raison pour laquelle le résultat économique d'une banque comprendra "les frais financiers". I.2 Le traitement des dotations et reprises sur provisions : Si l'intégration au résultat économique des dotations aux fonds pour risques bancaires généraux et celles concernant les provisions réglementées apparait certaine tel n'est pas le cas des dotations aux autres provisions pour risques et charges I L'intégration des dotations aux fonds pour risques bancaires généraux et provisions réglementées : Le fonds pour risques bancaires généraux[5] (F.R.B.G.) couvre des risques potentiels permanents inhérents à l'activité bancaire elle-même. [...]
[...] Il serait donc injuste de soustraire une seconde fois les frais financiers du résultat économique. Le coût des capitaux propres est, comme cela a été dit dans le chapitre une exigence de rentabilité des différents investisseurs. Des doutes peuvent être émis quant à savoir si ces exigences sont arbitraires ou s'appuient sur des données rationnelles. Dans un contexte de compétition intersectorielle, où les investisseurs ont un grand choix entre les différentes branches de l'économie, il serait possible de déterminer le coût des fonds propres bancaires en utilisant le modèle du MEDAF, en comparant la volatilité d'une valeur bancaire donnée par rapport à la volatilité du marché en général. [...]
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