La décision relative au dividende fait partie des trois décisions fondamentales que doit prendre l'entreprise en matière financière. En effet « ..., elle doit déterminer le montant et la destination de ses investissements, le montant des dividendes à verser, le montant et l'origine des ressources à se procurer. » Porterfield.
[...] Le modèle de Kalay montre de façon simple comment on peut concevoir une modélisation de la politique de dividende en terme de signal. Il s'articule comme suit : Soit R la rémunération des dirigeants, cette rémunération est fonction de la valeur de l'entreprise au début de période V0 et en fin de période : R = x0V0 + x1V1 Pour Kalay, il devrait exister un dividende de référence tel que : - Si : la firme est perçue comme étant très rentable, sa valeur est VA, D étant le dividende annoncé. [...]
[...] VII- Stabilité temporelle des bénéfices : Une entreprise dont les bénéfices sont relativement constants d'une année à l'autre (ONA, BMCE, peut se permettre d'avoir un ratio de distribution plus élevé qu'une entreprise opérant dans un secteur où les profits sont sujets à de fortes fluctuations. VIII- Considérations fiscales : La fiscalité de l'entreprise incite souvent à la rétention. Ainsi, fiscalement l'entreprise est obligée de constater au minimum l'amortissement linéaire, sous peine de perdre le droit à la déduction. A contrario, la mesure qui permettrait de déduire les dividendes à la suite des augmentations de capital en numéraire incite à la distribution des dividendes. La fiscalité personnelle intervient également. [...]
[...] L'hypothèse de l'avenir certain est très restrictive. En effet, si l'on évacue cette hypothèse, on peut croire que les investisseurs peuvent préférer les actions d'une société qui verse des dividendes aux actions de celles ne les versant pas, du moment que le dividende est plus certain que la plus-value de la firme. Mais, même en levant l'hypothèse de l'avenir certain, M&M soutiennent toujours la thèse de neutralité que nous examinerons ci-après: Dividende et incertitude chez M&M Reprenons d'abord l'équation de détermination du prix de l'action: Pi(t) = La prise en considération de l'incertitude quant à l'évolution future des bénéfices, de l'investissement ou des dividendes de la firme rend les variables de cette équation aléatoire, mais le fait que di(t) et Pi(t+1) soient aléatoires ne modifie en rien la conclusion de M&M. [...]
[...] La politique de dividendes la plus efficace semble être une politique résiduelle au sens où la société distribue les dividendes après avoir entrepris des projets rentables. En général, l'actionnaire s'intéresse à la stratégie d'investissement de la société plutôt qu'à sa politique de dividendes. Toutefois, la portée de ce résultat qui dérive de la théorie du free cash-flow est limitée. Les limites tiennent à un certain nombre d'imperfections des marchés financiers; notamment, la différence dans les taux d'imposition du dividende et des plus values, les coûts de transaction, les coûts d'information, etc. [...]
[...] La valeur d'une firme endettée est de ce fait supérieure. On pourra donc imaginer qu'en introduisant l'impôt, le financement des dividendes par la dette influera la valeur de l'entreprise grâce à l'avantage fiscal de la dette. Mais remarquons que dans ce cas, l'influence opérée sur la valeur de l'entreprise est due à une modification de la structure financière du capital et non à la politique de dividende. En définitive, la valeur de l'entreprise dépend, pour ces auteurs, des flux futurs des bénéfices après impôt liés à ses choix d'investissement. [...]
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