On distingue trois manières de se financer : autofinancement (ou financement interne), financement externe indirect (prêt auprès des banques) et financement externe direct (vente d'actions sur les marchés financiers, marchés financiers).
Les sociétés ont « toujours » été des économies d'endettement, en particulier pendant les « Trente Glorieuses ». En effet les banques y jouaient un rôle majeur : elles récoltaient l'épargne des ménages d'un côté (agents à capacité de financement) et elles distribuaient des crédits aux entreprises de l'autre (agents à besoin de financement). Rôle d'intermédiaire qui explique l'expression de financement externe indirect.
Mais les années 1970 sont marquées par une crise économique mondiale majeure, caractérisée par la stagflation (= chômage + inflation). L'inflation a la particularité d'être bénéfique aux emprunteurs, mais coûteuse pour le prêteur. La crise des années 1970 pose alors un problème pour le financement des activités économiques : les banques sont frileuses pour accorder des crédits aux entreprises. D'où la nécessité de trouver une autre source de financement.
C'est ainsi qu'à partir de la fin des années 1970 (plutôt le milieu des années 1980 pour la France), les pays développés font une plus large place aux marchés financiers pour faciliter le financement externe direct, sans avoir besoin de passer par les banques. Cela devait permettre également une meilleure allocation de l'épargne vers les investissements les plus rentables : le jeu de l'offre et de la demande met en concurrence les projets d'investissement.
N'oublions pas non plus que cette époque est aussi celle du renouveau de l'idéologie libérale qui s'impose progressivement sur le terrain politique (élections de Reagan et Thatcher). Les politiques keynésiennes ne sont plus appliquées et les réformes structurelles visent toutes à laisser une place plus grande au marché. Le développement des marchés financiers s'inscrit dans cette logique (disons, pour être un peu médisant et avec un peu de recul, que la crise avait bon dos...) (...)
[...] Rendre les investissements plus liquides : réconcilier court et long terme Il est nécessaire de bien distinguer deux aspects des marchés financiers : - le marché primaire est celui de l'émission (pour la première fois) des titres financiers. C'est de cette manière que les entreprises se financent : l'action émise est vendue à un actionnaire, donc l'argent de celui-ci va directement à l'entreprise. - le marché secondaire ou marché des échanges ou encore marché de l'occasion (c'est la Bourse). C'est là que les actions s'échangent, après avoir été émises. L'actionnaire qui vend une action, la vend à un autre actionnaire donc l'entreprise n'a rien à voir avec cette transaction financière. [...]
[...] Économie LES MARCHÉS FINANCIERS Partie I : Le rôle des marchés financiers I. Petit historique de la globalisation financière L'économie d'endettement On distingue trois manières de se financer : autofinancement (ou financement interne), financement externe indirect (prêt auprès des banques) et financement externe direct (vente d'actions sur les marchés financiers, marchés financiers). Les sociétés ont toujours été des économies d'endettement, en particulier pendant les Trente Glorieuses En effet les banques y jouaient un rôle majeur : elles récoltaient l'épargne des ménages d'un côté (agents à capacité de financement) et elles distribuaient des crédits aux entreprises de l'autre (agents à besoin de financement). [...]
[...] (Partie Ière : le rôle des marchés financiers) sur le comportement des acteurs financiers, en particulier les analyses de Keynes. En effet, ce dernier soulignait comment une bulle spéculative pouvait se constituer : une évaluation conventionnelle, fruit de la psychologie de masse d'un grand nombre d'individus ignorants, est exposée à subir des variations violentes à la suite des revirements soudains que suscitent dans l'opinion certains facteurs dont l'influence sur le rendement escompté est en réalité assez petite. Les jugements manquent en effet des racines profondes qui leur permettraient de résister solidement. [...]
[...] Le contrôle doit donc se faire surtout par des organismes publics indépendants, sans intérêt financier. Mais il s'ensuit un troisième problème, celui d'appliquer des règles internationales. En effet, les capitaux n'ayant plus de frontières, il est impératif que leur encadrement soit international. Et si un pays envisageait seul une réglementation massive, il risquerait de faire fuir les capitaux : la concurrence entre Etats pour attirer les capitaux n'incitent pas à règlementer, d'où la nécessité d'une coopération entre les Etats, à travers des institutions internationales par exemple. [...]
[...] Théoriquement le prix d'un titre financier est égal à sa valeur fondamentale, c'est-à-dire la valeur qui intègre toute l'information sur les capacités réelles de l'entreprise. Nous distinguerons par la suite la valeur fondamentale de la valeur effective (celle que l'on constate). Une hypothèse est ici majeure : celle de l'information parfaite. Tous les acteurs économiques doivent bénéficier de la même information au même moment et tous réagir instantanément. Lorsque la valeur des titres vaut la valeur fondamentale, alors on peut dire que les marchés sont efficients (théorie de Fama). [...]
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