La décision d'investissement d'un individu correspond au renoncement de l'utilisation immédiate d'une somme d'argent pour accroître ses recettes futures.
[...] La formule du MEDAF est la suivante : 3 Ri RF * RF Cette formule est donc très utile pour trouver le r de la formule d'actualisation des flux, néanmoins, il faut savoir quel bêta utilisé. II La détermination du taux de rentabilité exigé par l'investisseur Deux méthodes peuvent être utilisées dans la littérature financière : la première est liée à la détermination du bêta projet et la seconde est liée au CMPC La méthode du bêta actif ou bêta du projet Considérons le bilan d'une entreprise quelconque : Actif Passif βe E βactif a A : Valeur des actifs économiques de la firme E : Valeur des capitaux propres D : Valeur de la dette A D βd On constate qu'il est aisé de calculer les deux bêtas de son passif, à savoir, le bêta action βe et le bêta dette βd En effet, si la société est cotée, il suffit d'utiliser les données boursières des capitaux propres et de la dette obligataire et de les regresser avec celle du portefeuille de marché. [...]
[...] Par conséquent, on peut vérifier en premier lieu avec la VAN de base si le projet est rentable sans avantage fiscal et lui ajouter par la suite cet avantage fiscal plus ou moins important selon l'endettement cible des sociétés monoproductrices analysées. Conclusion L'utilisation du Coût Moyen Pondéré du Capital pour évaluer un projet est difficile et requiert la réunion de plusieurs conditions. [...]
[...] Par contre, on remarque que le CMPC (rouge) est fixe quelquesoit le risque du projet et ceci est logique puisqu'il ne prend pas ce risque en compte dans sa construction. Ainsi, en utilisant le critère de la valeur actuelle nette pour évaluer ces 3 projets avec le CMPC comme taux d'actualisation, le projet A sera sousévalué et le projet C sera surévalué alors qu'il est très risqué. L'erreur dans l'utilisation du CMPC est donc de taille, néanmoins, son utilisation peut être possible dans un cas particulier : Il faut que le risque économique du projet soit le même que celui de l'entreprise, que l'entreprise soit à maturité et que le taux d'endettement cible de l'entreprise soit le même que celui du projet Par conséquent, la méthode que nous allons exposer dans la dernière partie est dérivée de la VAN et peut être la meilleure des solutions pour évaluer correctemment un projet d'investissement La valeur actuelle nette réajustée (VANR) Cette méthode se décompose en deux parties : - Calcul de la VAN de base - Prise en compte de l'avantage fiscal Après avoir calculé le bêta actif (ou bêta projet) en sélectionnant avec soin les sociétés monoproductrices matures, on calcul grâce au MEDAF le taux de rentabilité moyen que l'on est en mesure d'exiger pour le niveau de risque systématique que l'on subit. [...]
[...] Le premier est le risque propre à l'entreprise ou au projet d'investissement et peutêtre éliminé par l'investisseur qui réalise une bonne diversification dans son portefeuille d'actifs. Le deuxième, plus important, est aussi appelé risque de marché car il matérialise l'incidence des variations de la rentabilité du portefeuille de marché, portefeuille contenant tous les actifs financiers (en théorie), sur les variations de la rentabilité de l'actif considéré. De plus, la théorie financière moderne considère que tous les investisseurs sont rationnels et qu'ils ont donc tous intérêts à diversifier leur portefeuille pour éliminer le risque spécifique. [...]
[...] Io n t 1 r r r r t Ri Où Io est le montant de l'investissement initial et Ri le taux de rentabilité exigé. A cette VAN, on ajoute la valeur de l'avantage fiscal actualisée que procure la déductibité des charges financières liées à l'endettement. Il est évident que l'avantage fiscal n'existe que si la société analysée est endettée. La formule de la valeur de l'avantage fiscal actualisée est la suivante : D * i * Tc 1 i ) n VAAF ( D * i * Tc) * t i t i n Dans le cas ou la dette est perpetuelle on a : VAAF D * i * Tc D * Tc i Par conséquent, La Valeur actuelle nette réajustée peut s'écrire de la façon suivante : 8 VANR VAN VAAF n n CFt D * i * Tc VANR Io t t t Ri t i Où dans le cas d'une dette perpetuelle on a : n CFt D * Tc t 1 R t i VANR Io Ainsi, cette méthode à l'avantage de prendre en compte le risque systématique du projet par l'intermédiaire de l'utilisation du bêta actif, mais aussi de prendre en compte l'avantage fiscal lié à l'endettement de manière additionnelle. [...]
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