Financiarisation, finance, modèle de la firme, marchés boursiers, financement des entreprises, Etat social
Le modèle de la firme: c'est une appréhension de l'entreprise, qui doit être avant tout considérée comme un objet de propriété des actionnaires. L'entreprise doit être tournée vers la satisfaction de leurs intérêts. Les actionnaires sont à nouveau mis en avant par rapport aux Trente Glorieuses.
Durant les Trente Glorieuses, il y avait une vision largement partenariale de l'entreprise, alors qu'aujourd'hui, c'est la logique de “shareholder” où seuls les actionnaires priment qui domine.
Les modalités de cette réorganisation sont surtout que le manager doit rendre des comptes aux actionnaires, alors que durant les Trente Glorieuses, les managers avaient réussi à imposer leur vision aux actionnaires.
[...] Les actionnaires vont aller vers les entreprises qui font le plus d'E.V.A. C'est l'illustration du partage du profit qui se fait plus en faveur des dividendes. Crack et intervention publique D'un point de vue néoclassique, les marchés boursiers sont autosuffisants : l'intervention publique doit se borner à fixer les règles de droit pour accéder à ces marchés. Elle n'est pas requise pour une autre raison. Plus les marchés boursiers sont libéralisés, plus ils fonctionnent parfaitement ; le prix synthétise toutes les informations pertinentes sur les entreprises. [...]
[...] La capitalisation boursière, qui était absente pendant les Trente Glorieuses, s'est développée. Cependant, en regardant de plus près, on voit qu'il y a des divergences, en particulier dans le registre de la norme de dispersion du capital. Aux Etats-Unis, la norme qui tend à s'imposer est celle de la dispersion du capital ; elle consiste à ne pas détenir plus de du capital d'une entreprise. Le principe de liquidité impose de posséder peu de capital d'une même entreprise, sinon le capital est moins liquide. [...]
[...] Au niveau global, la Bourse ne finance pas l'économie, même si elle le fait pour certains secteurs. Aux Etats-Unis, depuis les années 1980-90, les émissions nettes d'actions ont été négatives. Depuis les années 1980, la financiarisation a provoqué un financement massif de certains secteurs, mais au niveau global à une destruction de capital par le rachat de ses actions par une entreprise (avec ses profits ou un emprunt). Cela envoie un message : celui que les profits seront répartis en moins de part. [...]
[...] Selon les auteurs, on parle indifféremment de capitalisme financiarisé, actionnarial ou néolibéral. Au vu du cours, les deux premiers termes semblent les plus appropriés. I – Le pouvoir de la finance Il y a maintenant un relatif consensus pour dire que depuis une vingtaine d'années, un nouveau capitalisme tend à s'installer, dominé par les actionnaires, la finance. Le modèle de la firme C'est une appréhension de l'entreprise, qui doit être avant tout considérée comme un objet de propriété des actionnaires. [...]
[...] Personne n'a encore réussi à prouver le contraire. Paradoxalement, on ne dispose pas véritablement de la théorie de l'État social, alors qu'il y a eu une révolution autour de celui-ci. Quelle théorie de l'État social ? Nous ne disposons pas de la théorie de l'État social pour plusieurs raisons. Tout d'abord, on peut juger que la théorie dominante, la théorie néoclassique, est par construction incapable de construire une théorie de l'État social. La théorie néoclassique a des théories de l'intervention publique, mais aucune d'elles ne permet de penser une théorie propre de l'intervention publique. [...]
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