Contrairement à ce que beaucoup pensent, si les marchés financiers se sont fortement développés depuis les années 1980, ils n'ont pas pour autant étouffé et empêché de façon considérable le développement des banques. En effet, les banques, tout en maintenant leurs activités traditionnelles, ont vu, avec l'essor des marchés financiers, le développement de nouvelles compétences bancaires spécifiques à ces marchés et la réorganisation de leur activité par la constitution de grands groupes par exemple.
[...] ( Quel est le rôle des banques aujourd'hui ? En quoi le regroupement des banques en grands groupes a-t-il été nécessaire ? La nouvelle gestion des banques les protége-t-elle d'une possible crise ? Après avoir mis en avant l'importance rôle des banques dans le cadre d'une économie de marché financier puis étudié l'émergence de grands groupes bancaires ces dernières années, nous verrons que, bien qu'étant gérées différemment pour éviter des crises, les banques ne sont pourtant pas à l'abri de tels risques. [...]
[...] De plus, le secteur bancaire a connu un très fort mouvement de concentration depuis la fin des années 1980. Il y avait 880 établissements en 2004 contre plus de 2100 en 1997. Cette évolution traduit la volonté de regrouper les banques pour leur donner une taille suffisante afin d'affronter la concurrence. Ces restructurations ne sont pas limitées aux établissements membres du groupe, il y a aussi des rapprochements entre groupes : en 1996, le Crédit agricole et Indosuez ; en 1997, la Société générale prend le contrôle du Crédit du Nord ; en 1999, la constitution du groupe BNP Paribas ; en 2000, HSBC (groupe britannique) prend le contrôle du Crédit Commercial de France ; en 2002, le Crédit agricole achète le Crédit Lyonnais (devenu depuis CLC). [...]
[...] Les banques sont-elles plus sûres ? Avec la globalisation financière s'est modifié le mode de gestion et de contrôle des banques. Ainsi, par exemple, elles doivent désormais satisfaire les règles prudentielles du Comité de Bâle (crée en 1974 par les banques centrales des membres du G10), sur le contrôle bancaire, lesquelles visent à limiter les prises de risques par les banques et éviter ainsi des faillites bancaires. De même, les banques doivent aussi répondre aux exigences des actionnaires et investisseurs (telles que les normes internationales de rendement des fonds propres), dont le poids est croissant dans le cadre du capitalisme actionnarial. [...]
[...] Cependant, la globalisation financière s'accompagnant de plus en plus d'instabilité, les banques ne sont pas à l'abri d'un risque de crise. Les banques, principaux acteurs des marchés financiers : Le développement du rôle du marché financier et le poids croissant des investisseurs institutionnels aurait pu signer l'arrêt de mort du système bancaire ou en tous cas sa vive déchéance. Mais loin d'être totalement affectées par ce bouleversement (hormis quelques cas marginaux comme la faillite du Crédit Lyonnais en 1993), les banques ont au contraire réussi à survivre et à se donner un nouvel éclat : ainsi, le rendement financier des banques françaises est passé de en 1995 à près de 15% en 2005. [...]
[...] Enfin, les banques s'internationalisent de plus en plus. Certaines banques françaises réalisent à l'étranger plus du quart des activités figurant dans leurs bilans. Les grandes banques étrangères sont présentes sur le territoire national mais elles pèsent encore relativement peu : du bilan total. [...]
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