La crise financière que nous connaissons actuellement a bouleversé le monde bancaire tel que nous le connaissions. De la faillite de Lehman Brother aux fusions et acquisitions, le paysage financier mondial a totalement changé. Cette crise a également mis en exergue le manque de règlementation qui peut exister, et la mise en place d'une nouvelle recommandation du comité de Bâle n'a rien fait pour améliorer la situation. La confiance a totalement disparu sur les marchés financiers. Bâle II est-elle une recommandation en mesure de résorber la crise de confiance ? (...)
[...] Il convient de noter par ailleurs que le type d'activité des banques est important, et que les banques avec un large portefeuille de crédit immobilier résidentiel, dont la pondération va diminuer de 50% à seront favorisées sous Bâle 2. - Compagnies : le passage à Bâle 2 devrait apporter une amélioration significative pour les meilleures d'entre elles. Dans le système actuel, aucune distinction n'est faite entre une multinationale notée AAA et une PME High Yield, car toutes 2 sont pondérées à 100%, alors que leur rating fera toute la différence, puisque une compagnie AAA sera pondérée 20% tandis qu'une compagnie High Yield sera pondérée à 150%. [...]
[...] La finance était beaucoup moins compliquée et le risque était beaucoup plus visible. Les produits dérivés de crédit n'en étaient qu'à leurs premiers pas. Durant les années qui ont suivi, des produits de plus en plus complexes ont fait leur apparition, et on a vu l'émergence de l'arbitrage prudentiel. L'arbitrage prudentiel fait référence à l'écart dans une banque entre le risque de crédit réel et le risque prudentiel calculé en suivant les recommandations de Bale I. Comme l'a souligné Alan Greenspan, ancien président de la Réserve Fédérale Américaine, un contrôle prudentiel qui n'a pas une approche discriminante du risque de crédit a pour effet une augmentation globale des risques dans le système bancaire. [...]
[...] En effet, une banque ne peut investir un montant illimité sur les marchés financiers puisqu'elle doit ajuster alors son niveau de fonds propres requis (pour conserver un ratio de Pour avoir une meilleure rentabilité de son portefeuille crédit, il sera alors nécessaire d'investir dans des actifs plus risqués qui sont par conséquent plus rémunérateur. Les banques auront intérêts alors à céder les actifs les plus sûrs et à n'investir que dans des actifs très risqués. Le modèle est alors devenu obsolète car il n'était plus adapté à la réalité économique. Le comité de Bâle va alors proposer de nouvelles recommandations sous le nom de Bâle II. III. [...]
[...] On est alors en droit de se poser la question de l'intérêt de la mise en place d'un nouveau système à la fois très onéreux et très compliqués (à mettre en place et à utiliser) basés sur les notations (internes ou externes). Bâle II n'est clairement pas une recommandation permettant de prendre correctement en compte le risque pris par une institution financière mais cependant, Bâle II reste une première mesure utile et unique qu'il ne faut pas négliger. Espérons qu'il existera un Bâle III capable de faire mieux. [...]
[...] La transposition de ces normes en Europe se fait sous l'égide de la Commission Européenne, par le biais de directives. Le champ d'application diffère donc entre les recommandations de Bâle, qui ne concernent que les grandes banques internationales, et les normes législatives de la Commission Européenne, qui s'appliquent à toutes les banques implantées en Europe. Par ailleurs, les régulateurs nationaux disposent d'une certaine marge de manœuvre dans la mise en œuvre des directives européennes, ce qui explique l'existence de disparités entre les pays. [...]
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