La comptabilité générale constitue la source privilégiée d'information nécessaire à la réalisation d'une analyse financière. L'analyste y trouve un ensemble d'informations homogènes et systématiques, garanties par le principe de permanence des méthodes. Les documents produits dans le cadre de la comptabilité sont d'autant plus pertinents pour l'analyste qu'ils lui fournissent une représentation synthétique, globale et chiffrée de la firme, tant d'un point de vue patrimonial (problématique de solvabilité) que de celui de sa capacité bénéficiaire.
Néanmoins, les portées des deux disciplines divergent. La première, dont l'approche est positive, se borne à constater des évènements passés, alors que la seconde adopte une approche plus normative et aspire à la production de prévisions par l'interprétation de données actuelles et passées. L'analyse financière va donc plus loin que la simple production de données chiffrées (même si un certain formalisme concernant sa mise en œuvre tend à se mettre en place).
[...] Alors que l'analyse statique ne fournit qu'une représentation actuelle figée à partir du passé, l'approche en termes de flux permet de mettre en lumière les différents mouvements qui ont eu cours au sein d'un exercice et d'en déduire la logique financière sous-jacente des dirigeants (identifier quelles décisions sont contemporaines et quelles décisions ont été prises de manière synchrone pour dégager l'existence d'une logique particulière). Il faudra pour mettre en place une telle méthode adopter une typologie générale des flux financiers. Ratio de rentabilité des fonds propres La rentabilité des fonds propres est mesurée par le ratio rapportant le résultat net au montant des fonds propres (FP). Noter que dans la pratique il est préférable de retrancher du RN certains éléments le constituant étant jugés non récurrents (par exemple la dépréciation du goodwill suite à l'acquisition d'une société). [...]
[...] C'est le cas notamment du ratio d'endettement, dont le niveau idéal est fonction du taux d'inflation de la période considérée ainsi que du niveau des taux d'intérêt. Examinons en détail les différents ratios ayant trait à la dette financière. L'indicateur de stabilité du financement (Ressources permanentes / Passif total) donne une indication sur la maturité des diverses sources de financement de l'entreprise, et informe notamment sur la part de dettes de court terme dans l'ensemble du passif. La faiblesse d'un tel ratio trahit a priori l'existence d'un risque de non-continuité d'exploitation en cas de non-renouvellement du financement, bien que cela soit à nuancer : nombreuses sont les entreprises françaises à faire massivement appel aux concours bancaires sans que cela affecte leur solvabilité (cf. [...]
[...] Ce ratio peut être très différent selon les secteurs ; dans le secteur du luxe, il sera beaucoup plus élevé que dans la distribution où les marges sont plus étroites. Le ratio de rotation de l'actif économique (CA/AE) est l'inverse du ratio d'intensité capitalistique. Il mesure le nombre de fois qu'il est nécessaire de renouveler l'actif économique pour réaliser le CA annuel. En d'autres termes, ce ratio mesure la vitesse de rotation de l'actif, et notamment celle des stocks et des créances client. [...]
[...] Dans cette seconde problématique, il semble donc que l'entreprise soit contrainte par des éléments sur lesquels elle n'a pas un total contrôle. La troisième, l'augmentation de l'effet de levier, est soumise à la décision du DAF et des dirigeants. Un effet de levier élevé, émanant d'un taux d'endettement au sein du passif élevé, permet certes une rentabilité des fonds propres importante, mais fragilise la solvabilité de l'entreprise et porte atteinte à son pouvoir de négociation vis-à-vis de ses partenaires financiers. Ceci pose la question de l'existence d'une structure de financement optimale. Source Analyse Financière E. [...]
[...] Dette et ratios d'endettement Le contexte de crise financière dans lequel nous nous trouvons s'accompagne d'un tarissement de l'octroi de nouveaux crédits par les banques ainsi que d'une raréfaction des fonds propres. Dans ces conditions, nous sommes amenés à nous interroger sur les problématiques de dette financière, et sur l'existence d'indicateurs pertinents pour mesurer l'endettement de l'entreprise et ses caractéristiques. Nous examinerons donc la méthode des ratios puis nous évoquerons l'existence d'une autre démarche en guise d'alternative : l'analyse des tableaux de flux. [...]
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