ATTAC est une association créée en 1998 pour défendre l'adoption d'une taxe internationale, comme son nom l'indique : Association pour la taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens.
A l'origine même de cette taxe, imaginée par le fameux économiste James Tobin, se trouve le constat d'inégalités de situations trop criantes aussi bien à l'échelle internationale que nationale et d'activités financières toujours plus nombreuses et débridées assimilables selon Attac à de la pure spéculation. Cette domination de la finance génèrerait de nombreux problèmes puisqu'elles justifient l'existence de paradis fiscaux toujours plus nombreux aidant par conséquent à la fraude fiscale. Selon les auteurs, ayant tous des activités professionnelles en lien avec les impôts, laisser cours à cette logique serait synonyme de laisser s'accroître les inégalités économiques au profit de magnats de la finance.
[...] Quel niveau d'imposition ? telles sont les questions auxquelles les auteurs répondent. Le débat sur le montant des prélèvements obligatoires fait beaucoup de bruit sur l'agora, mais selon les auteurs, il occulte le fait que ces chiffres ne sont pas comparables entre les Etats car chaque taux correspond à un choix de société et ne symbolise pas un rapport coût/rendement plus ou moins mauvais ; il faut comparer les services qu'ils permettent de fournir. Tout juste, les néolibéraux peuvent-ils critiquer le fait qu'un taux de prélèvements obligatoire élevé détruit petit à petit la richesse sur laquelle il est prélevé, dissuadant la production de richesses et par extension réduisant le montant total levé par l'impôt. [...]
[...] Jusqu'où peut-on parler de solidarité et de justice ? telle est plutôt leur discours. Or, il n'est nullement fait mention par les auteurs de données chiffrées quant au poids que l'on peut donner à l'impôt pour une société juste. Attac ne veut pas limiter le montant de l'impôt, car, selon eux, il est un jeu à somme nulle puisque l'impôt consenti se retrouve dans les prestations sociales, l'amélioration du pouvoir d'achat de salariés qui par conséquent consomment plus, rappelant que les revenus sociaux représentent le tiers des revenus des Français[15]. [...]
[...] Dès les premières pages du livre, il est clairement fait mention qu'il s'assigne comme but un objectif pédagogique, de clarification et de vulgarisation à destination d'un public relativement ignorant du fonctionnement des impôts, de la signification des sigles (CSG, TVA le citoyen lambda désireux de se faire une raison, une opinion sur le bien- fondé de l'impôt pour y consentir avec plus d'entrain. Les auteurs vont essayer de répondre à plusieurs questions. A quoi servent les impôts ? Ont-ils des fonctions de solidarité, tel l'œuf jouant le rôle de liant entre les pigments dans la réalisation des fresques ? Dans les faits, qui concernent-ils et quelle est l'évolution de la part des personnes sujettes à ces impôts ? A qui l'impôt doit-il profiter et qui devrait, selon Attac, le financer ? Que serait une société avec peu, voire sans impôt ? [...]
[...] Le propos semble quelque peu contradictoire puisque les taxes proposées sont tout aussi proportionnelles donc pesant principalement sur les moins aisés. De plus, la TIPP permet d'assurer un prix de l'énergie qui tient compte du prix écologique et de limiter la consommation, ce qui va dans le sens d'une écotaxe. Tout le long de l'ouvrage, il est fait mention du principe de solidarité, base de toute vie en société, mais aussi élément essentiel pour résorber les disparités qui se crie d'elles-mêmes. [...]
[...] Ainsi, les idées colportées par les néolibéraux semblent être délaissées par les faits. Les néolibéraux critiquent souvent le fait que la fiscalité française est trop compliquée, faites d'un amoncellement de lois, d'impôts, de dérogations. Les auteurs rétorquent que la complexité du système fiscal est gage d'une meilleure adaptation aux réalités complexes. Ainsi, augmenter le nombre de tranches permet une meilleure représentation des contribuables et de lever un impôt plus juste pour chacun. Critique L'un des premiers présupposés confiés par les auteurs est que l'impôt permet de tisser du lien social, mais aussi d'acheter la paix sociale en ne laissant pas toute une frange de la société dans une situation misérable. [...]
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