Corporate gouvernance, structure de propriété, actionnaire majoritaire, minoritaire ...
"Ownership structure, corporate governance and analyst following : a study of French listed firms" traite des différents types de structure de propriété et gouvernance d'entreprise sur l'étendue du suivi des analystes de manière positiviste. Il repose sur des connaissances réalistes et objectives. Cette étude a pour ambition l'explication des différents types de propriété sur le suivi des analystes. Cette étude repose sur des faits vérifiables.
Les recherches en finance se sont longtemps appuyées sur le fait que le principal conflit d'intérêt dans les sociétés résidait entre les actionnaires et les dirigeants. Berle et Means (1932) ont remarqué une séparation croissante entre la propriété et le contrôle dans les grandes sociétés. Les actionnaires ont ainsi perdu peu à peu, leurs droits liés à la propriété. Il ne leur reste plus à présent que le seul droit de vendre ou de conserver leurs titres selon que la politique des dirigeants leur plaise ou non. Berle & Means (1932) notent : «En renonçant au droit de contrôle et de responsabilité, les actionnaires ont renoncé au fait que l'entreprise soit dirigée dans leur seul intérêt». Cette séparation croissante de la propriété et du contrôle est une conséquence de la dispersion de l'actionnariat. Berle & Means (1932) estiment qu'on comptait, en 1929, 18 millions d'actionnaires aux Etats-Unis contre seulement 4 millions en 1900.
Cet article montre un autre type de conflit d'intérêt au sein des sociétés françaises caractérisées par un actionnariat concentré. Le conflit n'est plus entre actionnaires et dirigeants mais entre actionnaires minoritaires et actionnaires majoritaires.
[...] C'est un analyste de PaineWebber qui a le premier dénoncé cette pratique de lissage du résultat. Il était en effet intrigué par des ventes record de couvertures chauffantes l'été, et de barbecues autour des fêtes de Noël . (Byrne 1998). Une étude récente 2006) suggère que l'exemple de Sunbeam révèle une tendance plus générale. En utilisant des données américaines, l'auteur constate que la gestion du résultat tend à être inférieure dans les sociétés suivies par des analystes. Les analystes seraient des contrôleurs de la performance des entreprises. [...]
[...] Cette absence de séparation entre le contrôle et le management permet aux insiders de bénéficier d'une grande marge de manœuvre sur les décisions de l'entreprise, qui l'incite à l'expropriation. Dans certains cas, les entreprises familiales sont en sureffectif, en effet certains membres de la famille qui travaillent pour l'entreprise se font trop payer. Les postes de directeurs généraux sont réservés aux membres de la famille, au détriment des personnes hautement qualifiées. Et ces personnes répondent favorablement aux objectifs de consommation opportunistes de la famille qui contrôle. [...]
[...] Les analyses augmentent la vision qu'ont les actionnaires de la firme et leur permet d'augmenter le nombre de mécanismes de contrôle. Plus les actionnaires minoritaires se sentent menacés par l'expropriation plus ils vont faire appel aux analystes. Hypothèse 2 : Les firmes dans lesquelles un membre de la famille de l'actionnaire majoritaire est impliqué dans la gestion sont moins suivies que les autres. Les arguments en faveur de l'hypothèse 2 : Les coûts liés au suivi d'une firme dans laquelle l'actionnaire majoritaire est impliqué dans la direction sont élevés. [...]
[...] ( Validation de l'hypothèse du thème 1 : le nombre d'analyses d'une firme augmente avec l'excès de contrôle de l'actionnaire majoritaire. Résultats obtenus à partir de la régression qui relie les effets d'une structure pyramidale sur le suivi des analystes, présentés dans le tableau 5 Le tableau 5 montre que la structure pyramidale d'une entreprise est positivement corrélée avec le suivi par les analystes. La demande d'analyses est plus élevée en réponse à une forte probabilité d'expropriation. L'activité des analystes permet de réduire les coûts d'agence entre les actionnaires minoritaires et majoritaires. [...]
[...] En 1987, les professeurs Carvell et Strebel présentèrent les résultats d'une étude sur plus de 2000 entreprises, suivies par environ 1200 analystes financiers. Après avoir divisé leur échantillon en trois portefeuilles (les entreprises suivies par moins de trois analystes, les entreprises suivies par un nombre de trois à huit analystes, et enfin les entreprises suivies par plus de huit analystes), les chercheurs ont découvert que les entreprises négligées par les analystes (suivies par moins de trois analystes) ont toujours un meilleur rendement que les autres, et que cet effet négligence est indépendant de la taille des entreprises. [...]
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