Dernièrement, le budget traditionnel a été victime de virulentes attaques arguant qu'il ne remplissait plus son rôle dans l'environnement compétitif actuel où l'information est primordiale. Le budget a d'ailleurs été amélioré ou tout simplement abandonné par plusieurs entreprises finnoises. Ceci a donc encouragé messieurs Ekholm et Wallin à mener une étude traitant de l'utilité et de la place du budget traditionnel dans les entreprises, selon deux catégories : les entreprises conservatrices et les sociétés évolutives. L'étude est menée auprès de 160 entreprises dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur à 16,7 millions d'euros. Le questionnaire permet aux auteurs de répondre à cinq questions principales axées autour des deux types d'entreprises.
[...] Nous avons pu confronter cette critique à la vision d'un opérationnel du Groupe Danone, ce dernier juge en effet le budget comme absolument nécessaire, mais “time-consuming”[3]. Ainsi, selon l'enquête de Jordan (1998), la procédure budgétaire est souvent jugée trop longue et trop complexe. L'élaboration des budgets, puis leur suivi seraient donc des activités consommatrices de temps et de ressources. Deuxièmement, c'est l'utilité même du budget qui est remise en cause. D'abord puisque les budgets reposent sur des prévisions, donc par définition incertaines. Cette inadaptation à l'incertitude caractérisant l'environnement économique actuel est donc particulièrement dénoncée[4]. [...]
[...] CAM-I, 1999a Bescos, Cauvin, Langevin, Mendoza, “Critiques du budget: une approche contingente” Delphine Montaulieu, VP RH monde de NUTRICIA, Groupe Danone Prendergast 2000; Berland 2001 Schmidt 1992 Guizani et Brunhes-Faure Bescos, Cauvin, Langevin, Mendoza, “Critiques du budget: une approche contingente” Bouquin 2001 Berland 1999 Berland, “Beyond Budgeting: assessment of criticisms on budget and theoretical interpretation” Hartmann I. [...]
[...] Il est donc utilisé pour motiver et évalué[8]. Par ailleurs, il représenterait un rituel et un dispositif de réduction de l'angoisse puisqu'il aiderait à la sécurisation des individus et à l'orientation dans leur comportement. Ainsi, l'ensemble des fonctions traditionnellement associé au budget (planification, coordination, contrôle, évaluation des performances, motivation . dépendent de multiples facteurs de contingence. Il faudrait donc se pencher sur les facteurs non pris en compte par les critiques. A la vue des différentes études menées, à l'instar de celle d'Ekholm et Wallin ou bien encore de Berland[10], nous nous sommes interrogés quant à la pertinence des échantillons. [...]
[...] S'il est très critiqué par certains, le budget n'en reste pas moins un outil à multiples vocations, considéré comme indispensable en entreprise. D'une part, il permet de planifier et d'organiser l'allocation des ressources, ainsi que de coordonner les actions. Il est donc un outil indispensable dans l'organisation des processus décisionnels. D'autre part, le budget n'est plus seulement utilisé dans son rôle économique, mails il remplit aussi des fonctions psychologiques et sociales sur les hommes et femmes de l'organisation. En effet, le budget contribue à orienter les comportements, en les faisant converger vers les objectifs de direction générale[7]. [...]
[...] Le second outil est le “Rolling Forecast” (prévisions financières glissantes), sorte de compte de résultat prévisionnel ou de budget de trésorerie, défini pour une période trimestrielle. Hope et Fraser les décrivent comme des “plans révisables utilisés pour la prévision de la trésorerie et non pour contrôler les coûts”. Ainsi, les prévisions sont préparées vite, mises à jour quand cela est nécessaire, et ne constituent pas un engagement annuel. La principale différence avec le budget est donc la période trimestrielle vs. annuelle. [...]
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