WORLDCOM, faillite, Etats-unis
Risque de défaillance des systèmes de contrôle interne
Risque d'un effet « massue »
Risque d'OPA hostile
Risque de liquidité
Risque de privilégier le court terme
Risque de manipulation de la mesure de la performance
Risque lié à l'omniprésence du dirigeant
[...] Premièrement combinée à l'affaire Enron qui avait chamboulé les Etats unis quelques mois auparavant, elle a donné lieu à la principale loi de contrôle interne et de gouvernance : Sorbanes Oxley. Le gouvernement américain a fait un choix forcé qui va à l'encontre de sa culture : discipliner les marchés financiers afin de les rendre plus transparents et de garantir ainsi la fiabilité des informations. Le but était alors d'éviter la contagion et de rétablir la confiance des investisseurs. Deuxièmement, est apparue une crise morale à l'époque sans précédent de l'économie américaine. En effet les Etats unis sont touchés dans ce qui constitue le fondement de leur système. [...]
[...] Quatrièmement pour les investisseurs c'est la découverte de la limite de la spéculation sur la bulle internet. Le développement, durant les années 1990, des entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies correspond à une phase de croissance exponentielle de l'économie américaine. Les investisseurs multipliaient les risques alors que les entreprises avec en première ligne Worldcom, accumulaient les acquisitions pour capter l'extraordinaire potentiel de croissance du secteur. Ces entreprises fragilisées par des endettements importants ont subi de plein fouet le ralentissement de l'économie. [...]
[...] Or comme nous l'avons vu précédemment, l'entreprise avait absolument besoin de conserver la confiance des actionnaires pour continuer sa stratégie de croissance externe. Le choix du PDG a été alors celui de manipuler les chiffres. Après la déclaration de la fraude, l'entreprise perd définitivement la confiance des marchés financiers, les capitaux se retirent, l'entreprise a alors besoin du soutien des banquiers pour financer ses activités. Or l'entreprise est trop endettée et ne peut plus rapidement rembourser les actifs. Elle tombe en faillite. [...]
[...] Nous allons présenter plus en détail le lien entre la mesure de la performance basée sur l'EBITDA et la crise. Premièrement comme nous l'avons vu précédemment cet indicateur ne teint pas compte des coûts liés à l'endettement. Par conséquent, l'entreprise Worldcom avait accumulé, peu de temps avant la détection de la fraude, près de 41 milliards de $ de dettes financières sans que cela soit décelable par une simple analyse de cet indicateur. Deuxièmement cet indicateur ne tient compte que des éléments courants et peut se schématiser selon la formule : EBITDA = produits courants – charges courantes. [...]
[...] Dans tous les cas, le contrôle interne de l'entreprise était défaillant. Concernant la fraude comptable, beaucoup d'éléments restent encore incertains mais une chose est sûre : c'est le top management qui a décidé de truquer les chiffres et non les managers intermédiaires qui auraient souhaité améliorer leur performance. Comme il fut dit pendant le procès de Bernard Ebbers, « Il [Bernard Ebbers] savait que les comptes de Worldcom étaient truqués, et il le savait parce qu'il a demandé à ses subordonnés de les truquer ». [...]
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