La réduction des coûts consiste à réaliser le plus grand nombre d'économies possibles tant sur les ressources externes (relations avec les clients et les fournisseurs), que sur les ressources internes (Ressources Humaines, Production, Développement, Systèmes d'Informations…).
Depuis de nombreuses années, la réduction des coûts constitue l'essence même de la distribution, et notamment des groupes discount et hard discount, qu'ils soient spécialisés ou non, afin de garantir au client un prix « défiant toute concurrence », tout en préservant un taux de marge significatif et une certaine éthique, mais en restant surtout dans le cadre légal.
Il existe pour cela pléthore de solutions, tant au niveau macroéconomique qu'au niveau microéconomique.
[...] Réduction de coûts ne touchant que le demandeur de service Si dans le cas cité précédemment les groupes ont négocié l'un avec l'autre leurs plans de réductions de coûts, dans la plupart des cas les entreprises du secteur de la distribution font appel à des sociétés spécialisées afin de déterminer les économies envisageables. C'est le cas du groupe Casino qui a décidé à partir de 2003 de faire appel à la société DIMO Gestion qui lui a permis dans un premier temps de réduire ses frais administratifs liés à la gestion de ses notes de frais de près de 10%[2]. [...]
[...] Toutefois, ces pratiques comportent bien entendu des forces, mais certaines faiblesses peuvent apparaître dans certains cas. Si l'on s'intéresse uniquement à la mise en place de ces réductions de coûts, et que l'on prend l'exemple de l'amélioration des systèmes d'informations aussi bien en interne qu'en externe, cela passe irrémédiablement par une modification des pratiques courantes, et nécessite donc un temps d'adaptation aux nouveaux outils. Ce changement par ailleurs, un coût certain, même si, dans la plupart des cas, le retour sur investissement est relativement rapide et consistant. [...]
[...] C'est une application quasi similaire que le groupe Les Mousquetaires a mise en place en 2004 pour optimiser son système d'informations interne européen : alors qu'auparavant l'information parvenait indépendamment aux points de vente, la mise en place d'un système de communication par satellite leur a permis de diffuser un flux de données homogène en 24 heures (vs à 3 mois auparavant). Cela assure dès lors un gain de temps et donc de moyens financiers Conclusion sur la réduction des coûts dans la distribution Nous avons pu voir que les enseignes de la distribution disposaient de multiples méthodes afin de réduire leurs coûts. Ces réductions peuvent avoir lieu aussi bien en amont (identification des meilleures pratiques du marché, négociations en flux tendu avec les fournisseurs) qu'en interne (amélioration du système d'informations). [...]
[...] Réductions de coûts touchant le demandeur de service et les entités tierces Si dans la plupart des cas la réduction des coûts se négocie au niveau de chaque entité, il peut s'avérer que celle-ci s'opère aussi bien sur l'ensemble des partenaires verticaux. Dans certains cas, en effet, les systèmes d'information des groupes de distribution peuvent être la cause de pertes importantes (complexité de la transmission d'informations due aux multiples canaux de distribution), et c'est pour lutter contre cet effet que des entreprises spécialisées développent des produits afin d'optimiser la gestion des ressources aussi bien externes qu'internes. [...]
[...] Si l'on considère maintenant la réduction des coûts d'un point de vue global, il apparaît que la finalité même de ce concept soit une force pour les parties prenantes finales de ces groupes (les clients pour l'ensemble des enseignes et les actionnaires pour celles cotées) puisqu'elles permettent pour les uns un pouvoir d'achat supérieur et pour les autres un retour sur investissement supérieur. En amont, cela semble plus contrasté puisque cela peut mener à une dérive éthique des distributeurs sur ses fournisseurs (pressions pour diminuer les coûts) mais développe le marché parallèle des services aux entreprises (exemple des sociétés de conseil en SI). Celui-ci s'est retrouvé proche du dépôt de bilan lorsqu'en 2003 il a été convaincu de pratiques frauduleuses. S'en est alors suivi une décote importante au niveau mondial (de 3e à 15e). [...]
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