Innovation et gestion, Norbert Alter, Olivier Babeau, sciences de gestion, logique de la transgression
Il convient de présenter plusieurs auteurs : Olivier Babeau et Jean-François Chanlat, rédacteurs de l'article étudié, ainsi que Norbert Alter, dont les travaux en constituent le noyau dur, la principale source d'appui.
Diplômé de l'ESCP Paris et titulaire d'un DEA de philosophie, agrégé d'économie et gestion, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de Cachan, Olivier Babeau est chercheur à l'Université Paris-Dauphine et professeur à l'Université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis.
[...] La réaffirmation perpétuelle de certaines règles et l'écart que l'on y constate entre prescription et pratique suscite bien des interrogations. Plusieurs pistes d'explication sont proposées par Alter : l'impossibilité d'anticiper l'usage qui sera fait d'une ressource, ce qui mène donc au maintien de la norme ; le rôle du décideur et le fait que les bonnes idées semblent difficilement pouvoir provenir d'ailleurs que de la direction. Les règles pourraient être des outils inhérents aux luttes de pouvoir. Alter, rejoint certaines idées de Friedberg, Sainsaulieu et Crozier. [...]
[...] Les entreprises attendent vraisemblablement une capacité d'innovation de la part de leur salariés et tout est basé sur les rapports tacites, voire sur la théorie des jeux : d'où l'importance de distinguer le formel et l'informel. Les travaux de Norbert Alter offrent en ce sens un éclairage pertinent des différentes problématiques organisationnelles rattachées à l'innovation : faut-il apprendre à oser et outrepasser les règles ? La transgression doit-elle être verbalisée ? Peut-elle se faire sans mensonges et en toute transparence ? Difficile d'apporter des réponses tranchées, car, et nous l'avons vu, un désordre devenant ordre engendre un nouveau désordre. [...]
[...] Alter évoque une mise en scène et, en prenant des exemples tels que la notation ou la session de formation, souligne l'existence d'un jeu social qu'il nomme l'espace comédique de l'action Nous savons que l'organisation cherche à minimiser les incertitudes relatives à son fonctionnement. Néanmoins, elle reste conscience de leur nécessité dans le processus d'innovation, lequel est imposé par l'environnement. Cela n'est pas sans nous rappeler la destruction créatrice introduite par l'économiste Joseph Schumpeter. La mise en scène s'apparente à un compromis tacite menant au statu quo. [...]
[...] De manière à ce que ce désordre organisateur puisse émerger, une certaine autonomie et prise d'initiative doit être accordée aux acteurs organisationnels : c'est donc une logique anti-taylorienne. Taylor, via l'Organisation Scientifique du Travail, pourchassait en effet la flânerie et mécanisait le travail au maximum. Certes, des auteurs tels que Castoriadis (1974) et Enriquez (1997) propulsent sur le devant de la scène l'importance de jouir d'une aptitude à transgresser afin de pouvoir être créateur d'histoire Deux intérêts se confrontent alors. En ce qui concerne l'organisation, le rôle de l'innovation est clair et vecteur de progrès. [...]
[...] BEUDAERT Anthony L3 IMMD G1 Déviance ordinaire, innovation et gestion : l'apport de Norbert Alter Fiche de lecture 21/02/2012 Olivier BABEAU et Jean-François Chanlat REVUE FRANÇAISE DE GESTION JANVIER 2011 N°210 p.33-50 Biographie Il convient de présenter plusieurs auteurs : Olivier Babeau et Jean-François Chanlat, rédacteurs de l'article étudié, ainsi que Norbert Alter, dont les travaux en constituent le noyau dur, la principale source d'appui. Olivier Babeau Diplômé de l'ESCP Paris et titulaire d'un DEA de philosophie, agrégé d'économie et gestion, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de Cachan, Olivier Babeau est chercheur à l'Université Paris-Dauphine et professeur à l'Université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis. [...]
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