Le contrôle de gestion dans le milieu spécifique de l'assurance

Résumé du document

L'origine de l'assurance remonte à l'Antiquité. En effet, les Grecs et les Romains ont introduit les premières formes de compensation des risques avec d'une part des assurances de biens, couvrant la perte de marchandises transportées par caravanes ou par navires, et d'autre part des assurances vie par le biais de bourses chez les légionnaires qui permettaient le versement d'indemnité aux familles en cas de décès. L'assurance a donc, dès sa création, été l'œuvre d'une organisation de solidarité entre les personnes grâce à la mutualisation des risques.

Les premières sociétés d'assurance se sont principalement développées en Italie, du XIVe au XVIIe siècle avec l'essor du commerce maritime. Ce secteur d'activité s'est ainsi développé, créant plusieurs métiers spécifiques, et des systèmes économiques propres.

Nous nous sommes alors interrogés sur le rôle du contrôleur de gestion dans ce type d'organisation. Quelle est sa fonction ? Comment s'insère t-il dans un milieu où il n'y a pas de coût standard, dans un milieu où les produits sont constatés avant les charges? Ont-ils vraiment un rôle important dans le processus de contrôle ?

Extraits

[...] Un autre indicateur très suivi en assurance est le chiffre d'affaires. Si l'on se réfère au tableau de bord de la direction financière de Generali, on constate que c'est pratiquement le seul indicateur présent. Celui-ci est néanmoins décliné par branche d'activité (cf. annexe 1 : le marché de l'assurance), par réseau de distribution, par marché et par produit. Enfin, d'autres indicateurs viennent compléter les reportings. On remarque notamment l'attention particulière portée au suivi de la part des contrats en unités de compte. [...]

[...] Ainsi, Claude Tendil (PDG de Generali France) nous rappelle qu'il n'a jamais été favorable à une titrisation massive des risques pour masquer une insuffisance de fonds propres. Notre métier, c'est justement de porter ces risques, de les assumer, et non de les externaliser de notre bilan en en saupoudrant le marché C'est pourquoi le portefeuille du groupe est composé à 60% d'obligations d'États ou garanties par les États et de 10% d'immobilier. De plus, le groupe s'est toujours assuré d'une solide structure financière. [...]

[...] De plus, l'équipe du contrôle de gestion doit assurer la coordination des processus de clôture trimestrielle avec les différents pôles de l'entreprise. Les contrôleurs de gestion valident avec les responsables opérationnels les unités d'œuvres qui servent à répartir les frais généraux sur l'ensemble des produits du groupe. En période de clôture trimestrielle, le service doit aussi encadrer le niveau de provisions de charges à payer à constituer. Enfin, le contrôle de gestion a aussi une importante mission de contrôle interne. Leur position centrale leur permet d'avoir une vision globale sur l'entreprise. [...]

[...] Ont-ils vraiment un rôle important dans le processus de contrôle? Afin de répondre à ces questions, dans une première partie, nous présenterons le secteur de l'assurance et ses caractéristiques économiques. Nous évaluerons ensuite l'étendue du rôle du contrôle de gestion et les fonctions des différents acteurs qui entrent en jeu dans le mécanisme de contrôle en nous appuyant sur l'exemple de Generali France, filiale du groupe d'assurance italien. Spécificités et Facteurs de Contingence de l'Assurance 1 Le secteur de l'assurance et ses spécificités L'objet social de l'assurance est d'apporter des solutions aux besoins de protection des patrimoines et des personnes. [...]

[...] Ce ratio mesure donc la performance opérationnelle des sociétés d'assurance. Un ratio combiné supérieur à ne permet pas à la compagnie d'assurance de réaliser un profit, sauf si les produits financiers (dividendes, intérêts, loyers et plus-values) viennent plus que compenser l'insuffisance des primes par rapport aux coûts d'assurance. On décompose parfois ce ratio en la somme du ratio de sinistralité et du ratio de chargement. Le premier étant le rapport des frais liés aux sinistres sur les primes encaissées et le second le rapport des autres frais sur les primes encaissées. [...]