Théorie des conventions, économie, sciences économiques, gestion, entreprise, entreprenariat, commerce, direction d'entreprise, action collective, institutions, organisations, prise de décision, ajustements, économistes néoclassiques, rationalité, signaux explicites, signaux implicites, mimétisme, paradoxe
En sciences de gestion, l'intérêt d'une théorie est de pouvoir généraliser un phénomène pour mieux l'analyser et le contrôler voire le prescrire. Tout courant théorique doit donc se référer à "l'action, l'acteur, le comportement et/ou la décision au sein d'une organisation". La théorie des conventions instruit le champ des sciences de gestion de manière pertinente car elle offre un point de vu nouveau qui s'intéresse en particulier aux processus organisationnels dans leurs aspects routiniers et mimétiques. Elle a aussi l'avantage de proposer des propositions pour percevoir le changement organisationnel à travers les acteurs clés des firmes.
[...] Conclusion Si la gouvernance d'une organisation va au-delà du simple cadre de la théorie de l'agence active et des 3 agents répétitifs, alors la théorie des conventions peut avoir sa place dans la compréhension de toutes les parties prenantes, de leurs déclarations, comportements et décisions. Elle propose un dépassement théorique de la boîte noire organisationnelle et peut éclairer les liens complexes entre gouvernance et sources de création de valeur. Elle représente un cadre de référence pertinent pour traiter de manière brute les comportements et représentations des acteurs, notamment les managers et middle managers dans le contexte du changement organisationnel. Bibliographie Delaunay, Q. (1990). Pour une approche critique de la théorie des conventions. L'Homme et la société, 85-102. [...]
[...] Nous pouvons parler des premières apparitions de ce courant vers la fin des années 80-90 et que celui-ci englobe à la fois la sociologie, l'économie et la gestion. Contrairement à la position des économistes néoclassiques en économie, la théorie des conventions ne postule pas la rationalité (calculs rationnels) mais s'appuie sur divers points de référence présents dans des situations spécifiques. La théorie distingue deux types de signaux, les signaux explicites et les signaux implicites : les signaux explicites (déclarations et commentaires faits dans l'organisation) et les signaux implicites (comportements d'autres personnes, objets, espace, temps). [...]
[...] Face à l'incertitude, le seul moyen évoqué est d'imiter le passé et de s'adapter à ce qui est conventionnellement défini comme normal. Si la situation de gestion crée de l'incertitude du fait de son ambiguïté, aucun élément théorique ne peut renseigner précisément sur l'émergence de cette incertitude ou sur son traitement cognitif par les cadres intermédiaires. Un modèle qui repose entièrement sur l'imitation est très discutable. Pour Romelaer « l'individu peut aussi analyser la situation d'incertitude en fonction de ses savoirs et de son expérience, s'informer, créer une solution au terme d'un échange, expérimenter et/ou créer du savoir ». [...]
[...] Le deuxième concept majeur, à savoir les qualifications des personnes et des choses, est né, quant à lui, sur l'ancien continent. Empruntant au droit (qui doit tenir compte des qualifications de fait lors de l'application du droit), sa rigueur, il prend au sérieux les institutions, les formes et les classifications qui régissent les jugements. La perspective de « cognition sociale » qui précède les lettres ouvertes par Émile Durkheim (sociologue français considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie moderne) dans son essai sur les formes taxonomiques primitives a marqué la tradition française et britannique des travaux taxonomiques. [...]
[...] La puissance du modèle dépend de certaines hypothèses limitatives sur l'action et sa dynamique, les capacités de l'acteur, et surtout ses jugements. À partir de la fin des années 1980, on assiste à un regain en France, lorsque la recherche sociologique cherche à lever ces contraintes et à développer une approche centrée sur une conception plus ouverte de l'action, intégrant le contexte, l'incertitude et les perceptions des participants. C'est pourquoi ce genre s'appelle « sociologie pragmatique ». Les philosophes pragmatistes américains (Dewey, James, Pierce) n'étaient pas mentionnés initialement dans les références de ce courant. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture