Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les banques occupent une place prépondérante dans notre société actuelle. En effet, à cette époque, la reconstruction de la France a nécessité un besoin de financement considérable et a contribué ainsi au développement important des banques. De plus, il était devenu nécessaire d'avoir un compte bancaire pour réceptionner son salaire et y mettre ses économies, tous ses éléments contribuant davantage à la croissance des dépôts, de l'épargne, et par là même au financement et au développement de l'économie.
Jusqu'aux années 1980, l'économie était essentiellement financée par les banques : les entreprises et les ménages s'adressaient aux banques pour le financement de leurs investissements. Les banques étaient donc l'unique moyen de financement pour tous ces agents. Ces derniers n'hésitaient pas à s'endetter pour satisfaire leurs besoins.
On se trouvait à cette époque dans une économie d'endettement. Par conséquent, de nombreuses banques ont émergé, ces dernières ayant chacune un domaine d'activité spécifique. Par exemple, le Crédit Agricole était le seul partenaire des agriculteurs.
Après 1980, des réformes ont modifié ce contexte en rendant l'accès possible aux marchés financiers par tous les agents et en décloisonnant l'activité bancaire. Ce contexte a accru la concurrence entre les banques et offerts de nouvelles opportunités de financement aux agents économiques, ceci leur apportant de meilleurs prix et la présence de nouveaux partenaires autres que les banques.
Face à cette dégradation du contexte, les banques ont dû se restructurer et trouver de nouvelles activités pour trouver une nouvelle rentabilité. Ainsi, de grands groupes bancaires français sont nés ces dernières années et de nouvelles activités ont émergé comme la bancassurance et l'intermédiation financière.
Par conséquent, on peut se demander quelle est la situation actuelle des établissements de crédit français au travers de leurs activités et de leurs résultats.
Le passif représente toutes les ressources disponibles de la banque, ressources qu'elle a obtenues grâce à la collecte auprès des clients, aux opérations sur titres qu'elle a réalisées et aux emprunts interbancaires, mais aussi aux capitaux propres et provisions. Le passif représente aussi tous les engagements de la banque. En effet, cette dernière s'engage à restituer les fonds à ses déposants ou à ses acheteurs de titres qu'elle a émis.
L'actif représente les emplois de la banque ou encore l'utilisation de toutes les ressources, notamment tout ce que la banque possède comme créances sur ses clients. Plus précisément, chaque poste de l'actif peut se définir de la manière suivante :
- La caisse représente la caisse de la banque (monnaie, billets…) et les réserves de liquidité que la banque a auprès de la banque centrale, y compris les réserves obligatoires pour une partie
- Les opérations interbancaires sont soit les prêts qu'elle a pu faire au cours de la période aux autres banques, soit le placement de ses ressources excédentaires.
- Les crédits à la clientèle sont le portefeuille de crédit de la banque, c'est-à-dire toutes les formes de concours à l'économie (aux ménages, aux entreprises, aux APU…)
- Les opérations sur titres représentent le portefeuille de titres de la banque ou encore tous les achats de titres. Il existe plusieurs catégories de titres :
• Les titres de transaction, c'est-à-dire les titres destinés à une revente rapide
• Les titres d'investissement destinés à être gardés jusqu'à échéance
• Les titres de placement (intermédiaire).
- Les valeurs immobilisées sont tous les actifs immobilisés de la banque comme le parc immobilier possédé par la banque (agences) ou les parts d'entreprises qui lui sont liées.
[...] - La gestion de passif : acquérir des ressources au coût le plus faible possible et faire en sorte de gérer au mieux les fonds propres (décider du montant des fonds propres, du niveau optimal des fonds propres à conserver et aussi de l'allocation des fonds propres). Cette gestion a beaucoup évolué depuis les années 1970 et la dérèglementation. Avant, les ressources étaient une donnée, la banque n'avait pas d'influence sur la collecte des ressources. D'ailleurs, la plupart des ressources étaient constituées de DAV mobilisables par chèque et pour le reste, c'était des produits d'épargne dont la réglementation faisait en sorte que chacun avait son monopole. De toute façon, il n'y avait pas de marché monétaire à proprement parler (pas de certificat de dépôt et d'obligations). [...]
[...] Cette différence est considérée comme un actif incorporel qui reflète la part de la valeur de l'entreprise achetée qui n'était pas évaluée dans ses comptes. La comptabilité française imposait jusqu'alors d'amortir les Goodwill c'est-à-dire de considérer que la valeur de cet écart devait diminuer chaque année. Cet amortissement était comptabilisé comme une charge pour l'entreprise et amputait donc ses résultats annuels. Ce qui amputait les groups ayant un attrait pour la croissance externe. Selon les normes IFRS, les Goodwill ne s'amortissent plus. [...]
[...] D'autre part, les opérations capitalistiques (fusions, acquisitions, LBO Leverage Buy Out et rachats d'actions) ont joué un rôle majeur dans la bonne tenue des marchés, ce qui a notamment permis aux banques d'accroître leurs revenus. De plus, l'environnement conjoncturel récent a favorisé un mouvement progressif de transformation de l'activité des grandes banques déjà initiées au cours de ces dernières années qui amène les établissements de crédit à se défaire de parties significatives de leurs risques. Au niveau des obligations, les rendements ont faiblement augmenté. [...]
[...] Le capital est l'écart entre le total de l'actif et celui du passif. Si par construction du bilan, le capital est positif, donc le total des actifs est supérieur aux dettes et la richesse nette est positive (en vendant tous les actifs, la banque a de quoi rembourser). Par contre, si le capital est négatif, le total des actifs est insuffisant pour faire face aux dettes. Ainsi, si la banque est bien capitalisée, la banque reste solvable en cas de difficultés. [...]
[...] Dans les autres pays européens, la baisse du coût du risque de crédit présent similairement les mêmes évolutions que la France sauf l'Espagne où le provisionnement s'est maintenu. Pour les groupes allemands, italiens et Benelux, la charge du risque a continué à se réduire et en raison de la réduction des provisionnements sur des grands groupes industriels avant en difficultés. L'Italie continue d'afficher un coût du risque élevé. En revanche, l'endettement important des ménages et l'accroissement des défauts au RU et aux Etats-Unis, a conduit les groupes bancaires à augmenter leur effort de provisionnement. [...]
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