Comme chacun peut le constater sur ses factures, celle du garagiste, du maçon, du plombier ou du restaurateur, c'est le prix de vente qui fixe la taxe sur cette valeur ajoutée que l'on veut partager. En théorie, il faudrait en enlever « les consommations intermédiaires », mais cela ne concerne apparemment que les cabinets comptables ?
La valeur ajoutée ? C'est donc pratiquement ce que nous payons hors taxe pour chacun de nos achats. C'est très considérable. La partager, c'est le pactole assuré pour les bénéficiaires, l'eldorado, un rêve d'âge d'or. Pour ceux qui savent que cette TVA procure à l'Etat plusieurs centaines de milliards chaque année, le rêve se précise et devient quantitatif ce qui ne le rend que plus beau.
Un partage de cette ampleur doit, à l'évidence, être soigneusement étudié. L'INSEE, organisme public spécialiste des statistiques économiques, a logiquement, été très officiellement chargé par le président de la République « d'animer une mission d'analyse autour du partage de la valeur ajoutée, du partage des profits, et des écarts de rémunérations. » (...)
[...] Un partage de cette ampleur doit, à l'évidence, être soigneusement étudié. L'INSEE, organisme public spécialiste des statistiques économiques, a logiquement, été très officiellement chargé par le président de la République d'animer une mission d'analyse autour du partage de la valeur ajoutée, du partage des profits, et des écarts de rémunérations. * Il l'a fait, et a remis un rapport dit Cotis du nom de son directeur. L'avantage des scientifiques, même quand ils s'occupent de sciences molles, est qu'ils donnent des chiffres authentiques, que nous pouvons utiliser sans crainte. [...]
[...] Au bon peuple d'en supporter les conséquences et à la rhétorique de les convaincre de se dire heureux. Présentation Un rapport a été demandé à l'INSEE pour fournir les données nécessaires à une moralisation nécessaire des sociétés capitalistes, pour éviter le renouvellement de la crise actuelle. Curieusement dans le rapport Cotis répondant à cette demande sont exclues de l'étude les sociétés financières responsables par leurs excès des désordres constatés. L'analyse de cette opération de communication, montre qu'elle a pour but de justifier une mise sous tutelle et une amputation de leur capacité d'investissement des SNF (sociétés non financières) qui dans cette affaires sont des victimes et non des acteurs. [...]
[...] Quoiqu'il en soit, aux paysans comme aux intellectuels, les réalités finissent toujours par s'imposer, il leur faut donc reconnaitre ce qui vient de l'entreprise et du patron, même si on ne les aime pas. Il n'est donc possible de supprimer le système qu'à condition de prévoir le remplacement des fonctions qu'ils assurent. Ce problème dépasse un peu le rapport Cotis, laissons-le de coté et poursuivons avec une question pratique. Combien va rapporter aux uns et couter aux autres le partage de l'EBE ? Le nouveau contenu de la valeur ajoutée peut conduire à quelques déceptions car passer du partage du prix de vente à celui de l'EBE est une chute sérieuse. [...]
[...] La difficulté de distinguer la vraie de la fausse monnaie, porta atteinte à la confiance qui permet le fonctionnement de tout le système utilisant des représentations de valeurs. Elle s'est effondrée, avec les conséquences imprévisibles de toute panique. Quelle est la proposition pour éviter ce divorce ? En fait, dans tous les développements que nous venons de voir, il n'en est nullement question. Aucune réflexion sur la nature des problèmes, posés par la gouvernance des entreprises, les arguments développés et chiffrés par l'INSEE sont fondés sur un postulat grossièrement erroné : l'inexistence des rôles de l'entreprise dans l'élaboration de la valeur ajoutée. [...]
[...] C'est un peu moins bien que le passage aux 35 heures hebdomadaires de la durée légale du travail, mais cela ne serait pas négligeable si on évitait les dommages collatéraux. Quels peuvent-ils être ? Si nous reprenons le tableau 3.2 l'épargne salariale passerait de 7 à 33% les revenus distribués aux détenteurs du capital de 36 à 33% et l'épargne d'entreprise de 58 à 33%. L'actionnaire perdrait ce qui n'est pas beaucoup, mais l'entreprise perdrait 25% de l'EBE. En valeur relative de ce qu'elle reçoit actuellement, ce qui réduirait mécaniquement d'autant l'auto-investissement. C'est important car cet investissement permet d'augmenter la valeur ajoutée donc les salaires. [...]
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