Le goodwill se définit selon le site Wikipédia comme la différence entre l'actif du bilan d'une entreprise et la somme de son capital immatériel et matériel valorisé à la valeur de marché.
Le goodwill, aussi appelé survaleur, est un écart d'acquisition correspondant à l'excédent du coût d'acquisition, lors d'une prise de participation ou d'une fusion, sur la quote-part de l'acquéreur dans la juste valeur des actifs et passifs identifiables [norme internationale IFRS 3].
Le point est alors de définir ce qu'est « la juste valeur des actifs et passifs identifiables » ou par symétrie ce qu'est « la juste valeur des actifs non identifiables ».
Cet excédent est inscrit en immobilisation incorporelle. Mais, le goodwill a-t-il vocation à représenter tout le capital immatériel dans le bilan ? a-t-il vocation à rapprocher de manière définitive ou limitée dans le temps, l'écart de la valeur de l'entreprise versus sa juste valeur ? Cette valeur photographiée à un instant T peut-elle être considérée comme pérenne ? Quelles sont les méthodologies d'ajustements ? Que préconise la norme comptable ? Une évaluation faite en France peut-elle être différente des évaluations réalisées sur la scène internationale ?
[...] Il nous est clair que cette marge de manœuvre laissée à l'appréciation de l'acquéreur introduit un aléa supplémentaire dans l'appréciation des données chiffrées. En période de crise, les biais ainsi induits par les diverses compréhensions de la règle comptable peuvent conduire à nous interroger sur l'objectivité économique des montants de GOODWILL inscrits au bilan et des amortissements réalisés. D'ailleurs, la notion même de survaleur intègre quelque chose d'incomplètement mesurable et quantifiable dans le sens analytiquement comptable du terme. En effet, comment mesurer avec précision et clairvoyance les CASH FLOWS futurs générables par les compétences du personnel ? [...]
[...] Ce qui signifie que l'évaluation du GOODWILL a un instant T se fait en référence à un taux long terme qui par définition ne reflète que très partiellement les tumultes du moment de la crise observée. C'est en application de ce principe qu'une étude de Pricewaterhousecoopers note que la déprécation globale enregistrée par les sociétés du CAC 40 fût de l'ordre de 6 à 7 milliards d'€ en 2007 alors qu'une application mécanique de la baisse des valeurs boursières constatées sur la même période aurait pu conduire à une dépréciation proche de 180 Milliards d'Euros. [...]
[...] Par ailleurs, l'obligation de présenter l'écart d'acquisition de manière distincte des autres immobilisations incorporelles est supprimée. Le choix de remplacer l'amortissement par un test annuel va dans le sens d'une dé linéarisation des amortissements de la survaleur, calculée conformément au règlement 99-02, et intègre ainsi une mécanique de fluctuations annuelles de la valeur du GOODWILL pouvant être objectivement liée à la variation d'une donnée d'entrée. En revanche, la référence à une unité de mesure de la dépréciation étalonnée sur une unité de flux de trésorerie correspondante semble complexe et couteuse à mettre en œuvre. [...]
[...] Bibliographie indicative L'analyse financière : De l'interprétation des états financiers à la compréhension des logiques boursières de J Forget (Broché - 6 janvier 2005) Comptes consolidés : IAS-IFRS et conversion monétaire de Evelyne Gurfein (Broché - 16 novembre 2006) Glossaire IASB International Accounting Standards Committee. Organisme chargé d'élaborer les normes comptables internationales ainsi que les normes d'informations financières internationales. IAS/IFRS International Accounting Standards / International Financial Reporting Standards. Il existe 41 de ces normes numérotées. L'Europe a choisi d'adopter les normes IAS/IFRS. CNC Comité de Réglementation Comptable français. Présente des avis et recommandations qui peuvent conduire à des modifications du cadre comptable par un règlement du CRC (comité de réglementation comptable). [...]
[...] Dans la foulée, la banque centrale autorisait une prise de garanties supplémentaires à hauteur de 1700 milliards d'euros. En attendant que les banques remboursent, le coût pour les finances publiques d'ici 2009 peut être estimé à environ 4200 milliards pour l'ensemble de l'OCDE dont 800 milliards apportés en capitaux et 3400 milliards sous forme de garantie. La perte liée à la crise globale pour les banques des pays industriels en 2008-2009 pourrait atteindre 1400 milliards de dollars après impôts. Si l'économie redémarre, les banques pourront encore lever des fonds et commencer à rembourser les capitaux publics qui sont facturés cher. [...]
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