Performance, norme internationale, investisseur, GAAP Generally Accepted Accounting Principles, IASB International Accounting Standards Board, IFRS International Financial Reporting Standards, traité de Rome, information, marché financier, gestion de résultat, vision économique, indicateurs, matrice SWOT, limite, environnement de l'entreprise, résultat net retraité
En 1957, le traité de Rome établissait au sein de la CEE la libre circulation des capitaux. Cependant, le manque d'uniformité et de comparabilité des informations financières entre les différents membres de la CEE pénalisait cette libre circulation. L'hégémonie économique américaine durant la fin du XXe siècle aurait pu s'étendre davantage en Europe par l'adoption des normes américaines « Generally Accepted Accounting Principles » ou US GAAP. Cependant, le 9 juillet 2002 l'Union européenne s'est détachée de la menace des US GAAP en adoptant le règlement CE 1606/2002 qui fit naître les normes comptables internationales. Dès le 1er janvier 2005, les « International Financial Reporting Standards » ou IFRS, élaborées par l'IASB (International Accounting Standards Board) constituèrent, avec les normes IAS, le référentiel comptable international. En 19 ans, ces normes se sont petit à petit substituées aux normes comptables nationales avec comme point de consécration l'obligation pour les sociétés cotées sur les marchés publics de devoir établir leurs comptes consolidés en IFRS/IAS en 2011.
[...] Coppens et E. Peek (2005) ont ainsi mis en évidence que les entreprises européennes appartenant à des pays ayant un fort alignement entre la fiscalité et la comptabilité gèrent leurs résultats afin de manipuler leurs charges fiscales, alors que les entreprises américaines gèrent le bénéfice dans un objectif de conquête d'investisseurs potentiels sur les marchés de capitaux. Le résultat net étant également le principal indicateur d'évaluation de la performance des dirigeants, ils s'assurent ainsi de rester en poste en le lisant. [...]
[...] Ces IAP permettent de montrer la performance de l'entreprise tout en donnant une indication plus ou moins fiable aux investisseurs. Il existe plusieurs IAP qui sont facultatifs et que l'entreprise n'est pas obligée de faire figurer dans ses états financiers. Le plus connu est l'EBITDA, cependant on peut constater la présence de nombreux autres IAP tel que le résultat opérationnel courant, la rentabilité, le chiffre d'affaires intersectoriel, les investissements corporels et incorporels nets, le dividende par action, le résultat de base par action, le résultat dilué par action, le nombre moyen pondéré d'actions, le nombre moyen pondéré d'actions diluées, le cash-flow disponible, ainsi que tous les soldes ajustés présents dans les états financiers. [...]
[...] Les entreprises grecques ne sont pas les seuls exemples de ce phénomène. Van Tendeloo et Vanstraelent en 2005 ont également étudié l'impact qu'a pu avoir la transition aux normes IFRS sur un échantillon d'entreprises allemandes. Le résultat de cette investigation met en lumière que les normes IFRS n'améliorent en rien la pertinence du contenu informationnel du résultat net et que le changement de référentiel ne peut entraîner systématiquement un changement en matière de gestion des résultats. Par exemple, en prenant les comptes consolidés de la société Sword au 31/12/2004, on constate que le résultat net de l'ensemble consolidé en référentiel PCG est de millions. [...]
[...] L'IFRS 9 a par exemple permis la pratique de "defeasance" qui correspond à la transmission d'une dette à un trust. Cette norme a aussi permis aussi la mise en place de structures de cantonnement, qui viennent isoler des actifs financiers dont la valeur a chuté, en les rachetant à leur valeur comptable. Les investisseurs institutionnels expliquent par ailleurs que 88% des entreprises auraient recours à une comptabilité créative. Toutefois, ceci reste à nuancer, la comptabilité créative n'est pas uniquement due au référentiel comptable. [...]
[...] La différence entre les 2 indicateurs est que l'EBE est une SIG normalisée par le PCG alors que l'EBITDA est un indicateur non normé, c'est un IAP. Le risque pour les investisseurs est de se baser sur l'EBITDA qui est subjectif de la formule de calcul. En effet, il y a un risque de fiabilité, notamment une non-comparabilité dans le temps et dans l'espace, car l'entreprise peut modifier sa formule au fil des exercices. Cependant, cette formule n'est pas forcément la même dans chaque entreprise. [...]
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