Le quatrième trimestre 2008 fût marqué par l'éclatement d'une crise boursière sans précédent, peut-être la plus violente qu'ait connue l'histoire du capitalisme puisqu'elle a affecté l'économie réelle. Partie des Etats-Unis, l'effondrement du crédit immobilier « subprimes » a provoqué l'éclatement de la bulle financière du marché hypothécaire américain entraînant des krachs boursiers de grande ampleur ainsi que la faillite de grandes banques d'affaires jusqu'alors réputées comme « solides » telles que Lehman Brothers, Bear Stearns ou AIG qui est actuellement en situation critique. La crise s'est propagée d'autant plus rapidement dans un contexte d'économie mondialisée. Parce que toute crise nécessite des victimes expiatoires, le procès de la comptabilité ne résiste pas à l'examen car c'est elle qui structure la vie économique.
C'est ainsi que la crise bancaire a remis sur le devant de la scène les vastes débats et critiques sur la responsabilité du nouveau système comptable international que sont les normes IFRS mises en place en 2005 par l'IASB, et notamment la fragilité du concept de « juste-valeur » (fair-value) régie par la norme IAS 39 qui préconise une évaluation du portefeuille de trading des banques à la valeur de marché « mark to market » et qui a conduit à la démultiplication des dépréciations en période de crise.
Celle-ci aurait donc contribué à aggraver la crise financière voire même, en serait à l'origine due d'une part à l'évaluation des portefeuilles de crédit à la valeur de marché en faisant un instrument « pro-cyclique » car sensible à la conjoncture. Les critiques se sont aussi portées sur l'incapacité à évaluer les instruments financiers lorsque les marchés deviennent illiquides.
Alors, la crise financière est-elle la démonstration des effets pervers du recours à la valeur de marché notamment dans les comptabilités bancaires ?
[...] Gilard, Crise du subprime : la juste valeur n'est pas coupable Les Echos, 19/02/2008 Fréderic Marty chercheur au CNRS l'impact de la crise des subprimes sur les collectivités américaines G. Gélard, membre de l'IASB, Les normes comptables un repère stable dans la crise financière Revue Française de Comptabilité, n°415 Novembre 2008,PP24-2 Elisabeth Combes Thuélin, Développement des marchés financiers et évaluation des actifs bancaires : coût historique versus juste valeur, l'exemple de la titrisation J. Richard, Systèmes comptables français et normes IFRS Dunod 2005 Elisabeth Combes Thuélin, Développement des marchés financiers et évaluation des actifs bancaires : coût historique versus juste valeur, l'exemple de la titrisation www.focusifrs.fr J-F. Lepetit, P. [...]
[...] Cette décision a eu un impact sur la norme IFRS 7 obligeant les établissements financiers à informer des reclassements opérés ainsi que leur impact sur le résultat. Cependant, on peut légitimement se demander si en procédant à cette modification , l'IASB n'a pas donné raison aux détracteurs de la juste valeur qui l'accuse d'avoir propagé la crise des subprimes Conclusion La multitude des publications sur ce sujet a démontré que la crise financière a contribué à une large remise en question de son langage : la comptabilité. [...]
[...] Ce qui n'est évidemment pas le cas. S'il n'existe pas de marché actif, il faut valoriser ces instruments en faisant appel à des modèles de valorisation mark to model : modèles mathématiques ou actualisation des flux de trésorerie. Selon la norme IAS 39, il aurait été plus pertinent d'inscrire les prêts subprimes en titres détenus jusqu'à échéance ou en prêts et créances. Or le problème comme nous l'avons expliqué précédemment est la titrisation des prêts immobiliers engendrant la création d'actifs financiers hybrides. [...]
[...] Les normes IFRS ont-elles une part de responsabilité dans la crise financière actuelle ? Introduction Le quatrième trimestre 2008 fût marqué par l'éclatement d'une crise boursière sans précédent, peut-être la plus violente qu'ait connue l'histoire du capitalisme puisqu'elle a affecté l'économie réelle. Partie des Etats-Unis, l'effondrement du crédit immobilier subprimes a provoqué l'éclatement de la bulle financière du marché hypothécaire américain entraînant des krachs boursiers de grande ampleur ainsi que la faillite de grandes banques d'affaires jusqu'alors réputées comme solides telles que Lehman Brothers, Bear Stearns ou AIG qui est actuellement en situation critique. [...]
[...] Les dépréciations massives passées par les banques affolent les marchés, alors qu'elles ne correspondent pas à des pertes de crédit effectives. Cette méthode accroit la volatilité du compte de résultat. La juste valeur peut devenir problématique lorsque le marché ne fonctionne plus car il devient illiquide ou que les transactions devenant erratiques ne permettent plus de fournir des indications de prix et donc de fournir une valeur économique pertinente aux actifs échangés. On peut donc parler de spirale de la mort car la cyclicité du marché engendre la volatilité des évaluations et une crise de confiance des investisseurs alors que l'entreprise n'est pas réellement atteinte puisque les actifs n'ont pas été cédés De plus, avec la crise actuelle certains instruments financiers n'ont plus de marché et sont devenus obsolètes : comment alors les évaluer ? [...]
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