Ce mémoire retrace l'origine de la crise financière en essayant de comprendre quel a été le rôle de la juste valeur et quels en sont les enjeux prudentiels, de procyclicité. Existe-t-il de meilleurs solutions alternatives à la juste valeur ou doit-on revenir au coût historique ?
[...] On peut donc se demander comment valoriser l'engagement de l'assureur vis-à-vis des assurés qui n'ont pas encore été victimes d'un sinistre mais qui sont susceptibles de l'être durant la période qui les sépare du terme du contrat. Cet engagement est virtuel et par conséquent sa valeur est nulle. Cependant, le montant de ces engagements ne sera certainement pas nul au terme du contrat du fait que certains risques se seront réalisés. On peut donc estimer une valeur de ces engagements sur la base de statistiques et de probabilités. La seconde spécificité de l'assurance, est le fait que les passifs ont un horizon plus long terme que les actifs. [...]
[...] Dans ces nouveaux accords, le ratio Cook a été remplacé par le ratio Mc Donough qui prend en compte le risque opérationnel (fraudes et pannes de système) et le risque de marché, en complément du risque de crédit La combinaison juste valeur-normes prudentielles dans un contexte morose Les améliorations apportées par la juste valeur, en termes d'information financière, ont conduit certains utilisateurs à attendre de la comptabilité plus que son rôle d'informateur. Selon Escaffre, Foulquier et Touron (2008), ces utilisateurs ont été tentés d'utiliser les grandeurs comptables sans réaliser d'analyse additionnelle. Or ce rôle prudentiel nécessiterait que la comptabilité anticipe les événements futurs, alors que celle-ci n'a pour rôle que d'offrir une représentation économique de l'entreprise à un instant donné. Cette incompréhension du rôle de la comptabilité est donc, aujourd'hui, à l'origine de critiques concernant la juste valeur. [...]
[...] Dans un souci de transparence, la notion de juste valeur va de pair avec la publication d'informations complémentaires visant à expliquer la méthode de détermination de la juste valeur choisie par l'entreprise. L'IASB préconise l'utilisation de modélisation pour déterminer la juste valeur en l'absence de marché actif. Cependant, le normalisateur ne définit pas ce qu'est un marché actif. Il n'existe pas de définition commune d'une vente forcée ou d'un prix bradé par rapport au prix du marché dans un environnement qui se détériore rapidement. [...]
[...] Au vu des nombreuses critiques attribuées à la juste valeur en cette période de crise, mais en gardant à l'esprit ces divers avantages, Danjou et Gelard (membres de l'IASB) synthétisent la situation en reprenant l'expression de Churchill. Ainsi, ils affirment que la méthodologie de la juste valeur est le pire des systèmes, à l'exception de tous les autres. Bibliographie : Akerlof G. (1970), The Market for Lemons : Quality Uncertainty and the Market Mechanism Review of Economic Studies, n°54. Amenc N., Ducoulombier F. [...]
[...] En 2007, elles passent au total plus de 150 milliards de dollars de dépréciations, avec en tête les banques américaines Merrill Lynch (19,4 Mds Citigroup (21,1 Mds et UBS (18,1 Mds Si en 2006, le FMI fit preuve de scepticisme quant à l'annonce de Roubini c'est qu'à l'époque le contexte économique était rassurant. Ces dernières années ont en effet été le théâtre d'un excès d'épargne à la fois dans les économies émergentes et dans les pays occidentaux. L'excédent commercial Chinois a été le principal contributeur à l'augmentation des réserves de change chinoises. De ce fait, la croissance annuelle des réserves est passée de 50 milliards de dollars en 2003 à 450 fin 2007 (cf. Annexe 1). [...]
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