A la suite des travaux de R. Watts et J. Zimmerman (1978), différentes recherches se rattachant au courant positiviste ont été menées afin de mettre en évidence les motivations de la politique comptable menée par les dirigeants, de rendre compte des facteurs expliquant le choix de méthodes particulières, et éventuellement, d'inférer les techniques comptables retenues par les entreprises en fonction des caractéristiques de celles-ci.
Les travaux empiriques, en particulier ceux de R.W. Holthausen et R. Leftwich (1983), réalisés dans le contexte économique anglo-saxon, font apparaître des motivations essentielles. Les grandes entreprises recherchent le profil le plus neutre dans leurs rapports avec le grand public ou la classe politique. Ce comportement est observé notamment en matière de rentabilité de leurs activités afin de ne pas susciter l'émergence de réglementations fiscales ou adminis¬tratives restrictives (par exemple : loi anti-trust), et de ne pas attirer des concurrents dans le secteur.
[...] Les facteurs déterminants dans le choix des méthodes comptables À la suite des travaux de R. Watts et J. Zimmerman (1978), différentes recherches se rattachant au courant positiviste ont été menées afin : - de mettre en évidence les motivations de la politique comptable menée par les dirigeants, - de rendre compte des facteurs expliquant le choix de méthodes particulières, - éventuellement, d'inférer les techniques comptables retenues par les entreprises en fonction des caractéristiques de celles-ci. Nous allons dans ce sujet traiter ces différents points successivement Les motivations des dirigeants en matière de politique comptable Les travaux empiriques, en particulier ceux de R.W. [...]
[...] Ainsi, de nombreuses possibilités sont offertes à l'entreprise afin de rendre compte de sa comptabilité. L'objectif des dirigeants est de définir un politique comptable reflétant une vision avantageuse de la société. En effet toute la difficulté est de trouver un juste milieu afin de ne pas masquer la réalité et d'être contraint de rendre des comptes. Bibliographie - G.DUPREZ, N.VANHALWYN, Comprendre et réussir sa comptabilité, Broché. - R.OBERT, M.P. MAIRESSE, DCG 10 Comptabilité Approfondie, Tome 188, Expert-Sup. [...]
[...] La deuxième motivation est la mise en oeuvre d'un système de rémunération des dirigeants se référant, le plus souvent, au bénéfice comptable. Les choix comptables se portent alors sur les techniques maximisant le résultat. La réduction des fluctuations du résultat perçues par les investisseurs comme un facteur de risque est la troisième motivation. Les techniques comptables sont alors utilisées de façon alternative afin de lisser le résultat. La dernière motivation est liée à la politique d'endettement de l'entreprise, elle-même soumise à des normes se référant aux ratios comptables. [...]
[...] En effet, dans de telles entreprises, les dirigeants déterminant totalement la politique d'information financière, ce choix technique permet de majorer le résultat publié. D'autres études ont établi une relation entre ces modifications de la méthode d'amortissement (passage de l'amortissement accéléré à l'amortissement linéaire) et la politique de distribution de dividendes, notamment dans le cas de sociétés pour lesquelles cette distribution est limitée par les clauses de contrat de prêt Le choix d'une méthode d'évaluation des stocks (LIFO ou FIFO). En période inflationniste, le choix de la méthode FIFO a pour conséquence de minorer le coût des sorties de stock et fait donc ressortir un résultat comptable plus élevé que celui qui correspond à l'application de la méthode LIFO. [...]
[...] Leftwich a fait l'objet de tests empiriques portant sur l'utilisation alternative de techniques comptables. Les auteurs utilisent le plus souvent la régression linéaire multiple pour étudier le lien existant entre les choix comptables de l'entreprise et les variables explicatives La décision de capitaliser les intérêts À l'actif dans le coût des immobilisations en cours (au lieu de les comptabiliser en charges). Cette solution, qui a pour conséquence de majorer le bénéfice de l'exercice, est pratiquée par : - les entreprises dont les ratios financiers sont les plus proches des contraintes imposées par les contrats de prêts, - les firmes de grande taille La décision d'immobiliser à l'actif les coûts de recherche et développement (Au lieu de les comptabiliser en charges). [...]
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