« Eléments de mémoire, éléments de négociation, base d'action, la comptabilité tient une place importante, prépondérante même dans la gestion moderne des entreprises et des organisations »
La définition que le Plan Comptable Général donne de la comptabilité et qui est en vigueur aujourd'hui en France est la suivante :
« La comptabilité est un système d'organisation de l'information financière permettant de saisir, classer, enregistrer les données de base chiffrées et présenter les états reflétant une image fidèle du patrimoine, du résultat et de sa situation financière ».
La recherche d'une comptabilité idéale a été et est toujours la préoccupation de nombreux spécialistes ayant un intérêt dans la vie économique des organisations.
Il y a là une double logique d'optimisation des choix comptables d'une part et d'optimisation de la communication financière de l'entreprise avec son environnement d'autre part. Cette politique « relève d'actions licites et concertées, sous-tendues par la recherche d'objectifs assignés par les dirigeants. »
L'évolution incessante de la comptabilité, de ses rôles et la diversité de ses destinataires nous invitent à penser qu'il existe des politiques comptables idéales, c'est-à-dire des moyens de réaliser les traitements comptables et de présenter les états financiers (bilan, compte de résultat, tableaux de financement) de manière adaptée à chacune des parties prenantes de l'entreprise. Il faut cependant distinguer les intérêts de l'entreprise d'une part et ceux des parties prenantes d'autre part : la politique comptable jugée idéale par l'entreprise vis-à-vis d'un interlocuteur peut ne pas être en adéquation avec les attentes fondamentales de cet interlocuteur.
L'entreprise doit adapter sa politique comptable en prenant en compte le cadre de référence de la comptabilité et les attentes des différentes parties prenantes. Elle tente de mettre en œuvre une politique comptable qu'elle juge idéale à partir du choix des variables comptables.
[...] Il faut donc souligner qu'une bonne politique comptable ne se réduit pas à une politique de communication. Partir des besoins des utilisateurs et en particulier des investisseurs était ainsi le paradigme central qui a orienté les réflexions comptables aux Etats-Unis dans les années 1990. Cette approche donnée par la théorie positive de la comptabilité s'est avérée par la suite peu opérationnelle car elle laisse subsister de nombreux problèmes comme l'identification précise des classes d'utilisateurs, de leurs besoins, des méthodes comptables, de la forme des états financiers, de l'hétérogénéité des connaissances des différentes parties prenantes. [...]
[...] Existe-t-il une politique comptable idéale ? SOMMAIRE INTRODUCTION 3 I. L'entreprise doit adapter sa politique comptable en prenant en compte le cadre de référence de la comptabilité et les attentes des parties prenantes La politique comptable s'inscrit dans un cadre de référence qui évolue 4 a. Le cadre conceptuel français 4 i. Un cadre légal qui fait de la tenue des comptes une obligation légale 4 ii. Un cadre qui édicte des principes 4 b. L'évolution récente des cadres de référence 5 i. [...]
[...] La firme classique qui était considérée comme un ensemble d'hommes et de moyens ayant pour objectif de maximiser le profit est désormais vue comme un champ de lien et de dénouement des contrats La conclusion des contrats suppose que chacun puisse se situer par rapport à son cocontractant et fasse la part des avances pécuniaires ou non qu'il retire de la coopération. Les dirigeants orientent leur politique comptable en fonction des différentes attentes des parties prenantes. Les investisseurs : les associés ou apporteurs des capitaux délèguent en général une partie importante de la gestion aux dirigeants et souhaitent retirer un profit financier sous forme de dividendes ou de plus-values. [...]
[...] Il est en effet impossible face aux attentes contradictoires de ces derniers d'établir une politique comptable qui maximiserait l'utilité de l'ensemble des agents. Qui plus est, les objectifs de l'entreprise évoluent constamment en fonction de son environnement externe, de ses dirigeants, de sa structure organisationnelle, ce qui rend impossible d'opter pour une politique comptable pertinente à long terme. Cette dernière étant en réalité une somme d'ajustements permanents. BIBLIOGRAPHIE Articles Quel avenir pour l'information comptable, A. Schatt La Revue du Financier La comptabilité peut-elle dire le vrai ? [...]
[...] L'effort d'harmonisation réalisé à travers les nouvelles normes IAS/IFRS Les Normes comptables qui s'appliquent désormais aux entreprises françaises cotées sont les normes internationales IAS/IFRS en vigueur depuis janvier 2005. Pour les autres entreprises, la normalisation française continue de s'appliquer. Cette normalisation comptable sert de langage commun à l'ensemble des entreprises et rend possible la comparabilité. Les actionnaires peuvent par exemple comparer les états financiers de l'entreprise dans laquelle ils ont investi avec ceux d'autres entreprises du même secteur d'activités. Un besoin d'harmonisation avait en effet été ressenti. [...]
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