Le métier de designer manque de transparence comptable, c'est à dire, les designers ont du mal à justifier leurs coûts envers leurs clients, faute de transparence comptable. Cette étude n'est qu'un point de départ à la réflexion qui pourrait nourrir ce champ de recherche, car il y aurait beaucoup de choses à développer sur la relation design/gestion (comptabilité/contrôle de gestion). Espérons que ce rapport soit le point de départ à plusieurs travaux dans ce domaine, car les professionnels du design auront de plus en plus besoin de s'affirmer, envers les partenaires extérieurs, des chiffres qui soient pertinents et justifiés. Cette étude, dans sa conclusion, va présenter toute une série de questions, que je n'ai malheureusement pu aborder, faute de temps, mais qui pourront faire l'objet de recherches futures
[...] Ce contrôle va nous permettre de mettre à jour : Les utilisations anormales de main-d'œuvre Les consommations anormales de matières Les frais anormaux L'analyse de ces anomalies, de ces écarts, est un moyen très efficace de lutter contre les gaspillages et d'accroître la performance d'un projet design en réduisant le coûts de revient. La comptabilité ainsi fondée sur le coût de revient devient un instrument de contrôle de gestion d'une société de Design. Selon l'expression de M. Claude Benoit ces informations sont donc motrices c'est à dire aptes à être proactives dans la prise de décision. [...]
[...] Il faudra donc que gestionnaire et designer travaillent main dans la main afin de construire des choses positives et éviter par exemple de rater comme la voiture Avantime de Renault, qui fut un désastre commercial et financier, à cause entre autres d'un design un peu trop novateur dans tout le sens du terme. BIBLIOGRAPHIE Ouvrages : Marjorie B Platt, Julie N. Hertenstein, David R Brown. ”Valuing Design : Enhancing Corporate Performance trough Design Effectiveness“, Design Management Journal, Vol.12, No.3. Edition DMI. [...]
[...] Au niveau comptable pour l'entreprise demandeur du service, cela représente une charge qui s'enregistre de la façon suivante : D'un point de vue fiscale les honoraires versés à des cabinets de design/conseil, pour l'introduction de nouvelles technologies ou de nouvelles techniques de gestion, ainsi que pour l ‘amélioration des performances commerciales, sont en principes, immédiatement déductibles du bénéfice imposable de l'entreprise, si bien sur elles satisfont aux conditions générales de déductibilité des charges, (Rép. Herment, Sén décembre 1986, p.1721). Pour l'agence de design cette opération de facturation d'honoraires se comptabilise de la manière suivante : Les royalties : Cette solution pour le designer est plus risquée, car il accepte de supporter avec son client les risques d'un non succès commercial. [...]
[...] Hypothèses de répartition Hypothèses d'activité. On peut donc voir que le concept même de coûts de revient est loin d'être simple et naturel quelque soit le secteur d'activité, seulement il y a encore plus de difficultés pour chiffrer, valoriser, quelque chose d' immatériel dans la vente de prestations de service. Le coût de revient exact n'existe donc pas, il devra s'effectuer en fonction des problèmes propres à chaque société, il faudra concevoir du sur mesure et afin de concevoir ce coût de revient sur mesure il sera donc indispensable d'avoir une parfaite connaissance de l'organisation, de la structure, des problèmes de conception et des objectifs qu'on recherche. [...]
[...] Les charges correspondent aux travaux déjà réalisés à la clôture mais ne peuvent pas être facturés (car non facturables compte tenu de l'avancement calculé). Elles demeurent au bilan en stocks et en-cours Pour illustrer la distinction entre la comptabilité et l'approche de l'Administration fiscale nous allons prendre un petit exemple : Marge prévisionnelle globale : 10% du CA global Marge fournie à la clôture de l'exercice : 50% des prestations à fournir Etape facturable : 40% du CA global Marge réalisée sur les travaux correspondant à l'étape facturée : 15% du CA global Le montant des travaux maintenus dans les en-cours à la clôture de l'exercice : 10%(50% réalisés - 40% sortis car facturés ou facturables) La marge à dégager devrait être égale à la marge prévisionnelle globale que multiplie l'avancement facturable, soit et non 15% solution retenue par l'administration fiscale, qui correspond seulement à la marge de l'étape facturée. [...]
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