Le tableau entrées-sorties est un tableau qui décrit les opérations sur produits par branche d'activité, ainsi que leur compte de production et d'exploitation. On va trouver dans ce TES deux comptes : le compte de production et d'exploitation.
Auparavant, la comptabilité nationale a distingué des unités institutionnelles (ce sont des unités qui exercent ou entendent exercer leur fonction principale sur le territoire économique français pendant plus d'un an). De plus, on a vu qu'on regroupait les unités institutionnelles en fonction de leur activité principale et des ressources principales (SF, SNF…). Mais dans le TES, on laisse cette distinction pour une autre : c'est la notion d'unité de production homogène (UPH).
Une UPH désigne une unité dont l'activité est de produire exclusivement un produit. Les UPH résultent de la décomposition de chaque UI en unités fabriquant des produits de même nature. On regarde le nombre de produits que fabrique une unité institutionnelle et on la répartit en autant d'UPH.
En regardant ce que chaque unité institutionnelle fabrique un produit, on fait un autre regroupement : une branche est un regroupement d'UPH produisant le même produit.
[...] L'équilibre ressources-emplois global Le TES permet aussi de vérifier l'équilibre total des ressources-emplois (on tient en compte de tout). Cette égalité s'exprime de la façon suivante : Total des ressources au prix d'acquisition ( 3976.1 ) = Total des emplois intermédiaires ( 1661.4 ) CI) + Total des emplois final ( 2314.8 ) Quand on développe cette égalité, on peut trouver : Production au prix de base ( 3276.1 ) + Importations ( 507.3 ) + Impôts sur les produits ( 204.7 ) Subventions sur les produits ( 12.0 ) = CI ( 1661.4 ) + DCF ( 1448.3 ) + FBCF ( 376.0 ) + ANOV ( 0.8 ) + ΔStock ( 5.1 ) + Exportations ( 484.5 ) Rappel : les importations sont des importations FAB et les exportations sont des exportations FAB La répartition de la valeur ajoutée globale Cette répartition nous est fournie par le compte d'exploitation de l'ensemble des branches. [...]
[...] Ex : on peut lire la quantité de bien agricole produit en France et importé par la France. Mais il ne s'arrête pas là. ( Il est important de constater que ce tableau fournit aussi en ligne deux valorisations des ressources totales pour chaque produit Ex : pour l'agriculture, on a un total ressources de 78.6 et un autre total de La différence c'est que dans la 1re colonne, on a le total des ressources au prix de base et dans la dernière colonne, on a un total des ressources au prix d'acquisition, et cela pour chaque produit. [...]
[...] C'est un compte qui décrit la liaison entre la production et la consommation intermédiaire. Son but est de faire apparaître la valeur ajoutée. Le compte de production est représenté habituellement en deux parties : - Dans la partie droite de ce compte sont enregistrées les ressources (tout court, pas en produit) = entrées d'argent - Dans la partie gauche de ce compte sont enregistrés les emplois (tout court, pas de produit) = dépenses En ressource, on va inscrire la production de la branche, ce qui revient à supposer que toute la production ait été vendue. [...]
[...] Pour calculer les coûts de la branche, on va calculer tous les coûts de production de cette branche. ( Par exemple les consommations intermédiaires, les rémunérations des salariés, et autres impôts sur la production (AIP) : ce sont des impôts que paie l'administration. On soustrait les subventions d'exploitation, et on rajoute la CCF (consommation de capital fixe) : l'usure à l'utilisation ou à l'obsolescence du capital fixe de l'entreprise. Production totale de la branche administration = CI de cette branche + Rémunération des salariés distribuée par cette branche + Autres impôts sur la production versés par elle Subventions d'exploitation reçues par elle + CCF de cette branche ( Les AIP, autres impôts sur la production sont des impôts qui frappent l'utilisation de facteurs de production, par exemple la taxe sur les salaires qui est une taxe que les producteurs doivent payer, la vignette automobile pour les entreprises. [...]
[...] Pour traiter de la commercialisation des produits¸ la comptabilité nationale avait deux possibilités : Dire que la production de la branche commerce = somme de ses ventes Si la compta nationale avait suivi ce principe, on aurait inscrit en ressources et on aurait retiré 600 : (achats aux fournisseurs) et les autres CI (facture de téléphone ) Dans cette optique là, les produits achetés pour la revente ont leur place en CI. Mais dans la pratique, elle a mesuré la production des commerces à leur marge commerciale (ici 400). Ainsi, production = ventes achats de biens pour reventes = marges commerciales. ( On sait que les comptables nationaux ont choisi la 2e solution. Compte tenu de ce choix, la consommation intermédiaire de la branche commerce ne comporte pas les achats des produits pour la revente. [...]
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