Issue des travaux du CAM-I (Computer Aided Manufacturing-International), un consortium de recherche-développement, Activity Based Costing (ABC) ou comptabilité par activité est une méthode d'analyse des coûts apparue dans les années 80 aux Etats-Unis.
Le programme de recherche s'appelle CMS : Cost Management System. Les premiers chercheurs américains à y participer sont Kaplan, Cooper, Johnson, Porter, Miller, mais d'excellents Français travaillent efficacement sur le sujet, Mevellec, Midler, Lorino, Lebas.
Elle vise à améliorer l'exploration des charges indirectes. En effet, face aux insuffisances des méthodes classiques de la comptabilité analytique, elle va privilégier la notion d'activité et l'analyse des processus qui lient la consommation de ressources à la création de valeur. Elle fonctionne donc dans une logique d'inducteur qui est une logique d'élaboration progressive des coûts sur la base de l'étude de causalité et repose sur le principe selon lequel les ressources sont consommées par les activités, elles-mêmes consommées par les objets de coût tels que le produit, le client, la commande...
Dans les méthodes des coûts traditionnelles, le lien de causalité entre les produits et les ressources est direct : les produits consomment des ressources et cette consommation est la cause de l'existence des coûts. Dans l'approche par les activités (méthode ABC), le lien de causalité est différent : c'est l'ensemble des activités qui consomment les ressources et de ce fait, causent les coûts. Les produits, eux, consomment les activités.
Cette méthode permet de répondre aux problèmes posés par la non-fiabilité des clés de répartition des charges dans les méthodes traditionnelles. Elle permet une nouvelle modélisation des organisations : on passe d'une entreprise conçue comme un ensemble de ressources à une entreprise conçue comme un ensemble d'activités.
Bien que la méthode ABC apparaisse de nos jours comme la méthode de référence d'évaluation des coûts complets, de nombreuses failles existent au niveau de sa mise en œuvre et au niveau de son application.
Nous allons dans un premier temps présenter brièvement la méthode, puis nous exposerons ses limites et enfin, nous étudierons les prolongements de la méthode ABC et les nouvelles méthodes d'analyse de coûts.
[...] Il en est de même, pour déterminer la répartition du temps de travail entre les diverses activités où la nécessité de mener des enquêtes régulières n'est plus obligatoire. La souplesse du modèle est un des avantages apportés grâce aux équations de temps. En effet, cette souplesse s'explique par le fait qu'il est possible de modifier ou de rajouter facilement des termes dans l'équation de temps. On peut donc rajouter une activité supplémentaire dans l'équation à condition qu'elle soit effectuée dans un même groupe de ressources. [...]
[...] L'isolement de cet impact répond alors à une insuffisance de la méthode ABC puisque la résultante de ces phénomènes de sur ou sous-activité est perçue comme étant une limite de la méthode ABC. En outre, RCA permet une gestion plus fiable des prix des transferts. Ce système comptable permet de calculer des coûts complets, mais également des coûts partiels avec différents niveaux de marge et en référence à plusieurs objets de coûts tels les produits, les services, processus et centres de responsabilité entre autres. [...]
[...] Cependant, la méthode ABC reprend l'hypothèse de proportionnalité des coûts et l'étend à d'autres facteurs de variabilité sans prendre en considération le fait que le coût unitaire d'une entreprise peut diminuer avec l'augmentation de la production. Si on tient donc compte de l'économie d'échelle, la pertinence des coûts unitaires devient aléatoire. Par ailleurs, on va imputer les charges aux activités sans distinguer celles qui sont variables de celles qui sont fixes. En cas de problème (par exemple : coûts excessifs), trouver une solution devient plus complexe dans la mesure où de prime à bord on ne sait pas sur quelle charge agir. [...]
[...] Elle est basée, à chaque activité du processus de l'entreprise et pour chaque type de charge, sur un système de pondération de la difficulté générée par les caractéristiques des produits. Mais le succès de cette méthode n'est pas encore démontré. On observe aussi l'essor de plusieurs méthodes telle la méthode qui présente certaines critiques comme toutes les autres méthodes d'évaluation des coûts, mais apporte certaines solutions à la méthode ABC. La méthode du coût complet traditionnel reste valable pour les obligations fiscales et des évaluations à court terme, cependant le système ABC éclaire plutôt les décisions stratégiques, une séparation des deux systèmes apparaît justifiée. [...]
[...] "L'intérêt [de la Méthode UVA est d'adopter une méthode fine de décomposition des activités, permettant une analyse précise des coûts et de la rentabilité des ventes tout en étant économe en temps". Y. Levant, O. de La Villarmois, Communication au 4e Congrès International de Génie Industriel, juin 2001. Elle permet ainsi de résoudre l'incompatibilité entre une analyse très fine et un système d'exploitation très simple grâce à l'utilisation d'une unité de mesure : l'UVA contrairement à la méthode ABC/ABM dont les difficultés d'exploitation ne permettent pas en pratique d'analyser toute l'activité de l'entreprise. [...]
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