Les petites et moyennes entreprises sont devenues une composante essentielle de notre tissu économique. Mais celles-ci ont toujours eu du mal à s'insérer dans le système financier classique, ce qui les conduit souvent à souffrir d'une sous-capitalisation qui a été mise en relief à plusieurs reprises : on citera pour mémoire le rapport Delorozoy ainsi que le rapport Dautresme.
[...] Cette situation permet notamment de mieux comprendre la logique des processus de décision. Ainsi que nous l'avons remarque, le décideur cherche plus souvent à minimiser le risque qu'à maximiser le retour sur investissement. Cette logique le conduit à s'écarter des projets de création d'entreprise et des projets novateurs en général, au profit d'interventions en phase de croissance, débouchant si possible sur une perspective de cotation en Bourse. Certains sont même allés jusqu'à avancer l'hypothèse que le capital-risque serait sans risque . [...]
[...] Au demeurant, l'exemple américain prouve la viabilité d'une telle proposition. CONCLUSION . La profession est caractérisée par une pluralité de conceptions, d'objectifs et de stratégies, organisée autour d'un concept flou qui finit. par désigner génériquement des investissements en fonds propres dans des sociétés non cotées. Globalement, elle demeure encore trop proche de la finance traditionnelle et reste trop souvent un sous-produit de l'activité bancaire : - Tentés de minimiser le risque, les intervenants pratiquent une politique timide d'engagement qui les conduit en particulier à délaisser les financements d'ensemencement et de démarrage au profit du capital- développement. [...]
[...] L'absence de prospection active Nous avons vu que la détection des affaires était très institutionnalisée, la prospection active ne caractérisant qu'un sixième des affaires. Environ la moitié des dossiers transite par un organisme bancaire traditionnel et ce système-écran favorise les sociétés déjà existantes au détriment des créations. Cette faiblesse de la prospection directe est un des deux facteurs explicatifs de la proportion réduite des investissements dans des sociétés en création, le processus décisionnel, sur lequel nous allons revenir, étant l'autre. [...]
[...] Ce jugement apparaît bien sévère dans la mesure où le quart des interventions concerne malgré tout des entreprises en création . Cependant, cette proportion reste faible, un engagement plus important en " start up " serait souhaitable. Aussi et surtout, les " seed financing " sont quasiment inexistants. Dès lors, la prise en compte de critères de sélection plus larges semble nécessaire; les chargés d'affaires devraient s'intéresser davantage au potentiel économique des projets. En effet, les projets novateurs tournant autour d'une technologie ou d'un produit nouveaux, même présentés par de mauvais gestionnaires a priori, ne devraient pas être rejetés au seul motif qu'ils accumulent les risques. [...]
[...] Les sociétés de capital-risque (SCR) III. L'ACTIVITE DES ORGANISMES DE CAPITAL-RISQUE III.1. La prospection III.2. La sélection des affaires III.3. Montant et forme des interventions IV. ANALYSE CRITIQUE : INSUFFISANCES ET BESOINS IV.1. L'absence de prospection active IV.2. Un processus de sélection inadapté IV.3. [...]
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