Si la consommation d'insectes est attestée dans le monde depuis des millénaires — et jusqu'à une période relativement récente en Europe — elle reste connotée dans l'imaginaire occidental à un mode alimentaire au mieux primitif et exotique, mais souvent dangereux voire sale.
[...] Au-delà des protéines, l'un des intérêts nutritionnels majeurs des insectes se situe au niveau de ses apports en acides aminés. Ainsi, certaines familles de chenilles et certains vers de palmier présentent des quantités appréciables d'acides aminés que l'homme ne peut généralement trouver dans son alimentation habituelle à moins d'ingérer de très grandes quantités. Or si les protéines issues des céréales constituent une part importante du régime alimentaire classique, celles-ci sont relativement faibles en éléments clé tels que la lysine. A l'inverse, les insectes en contiennent en quantités intéressantes, susceptibles de suffire à nos besoins quotidiens. [...]
[...] Dès l'Antiquité, la religion juive proscrivait la consommation d'insectes au motif que ces derniers n'étaient pas casher. Les règles en la matière n'ont pas évolué, à l'exception de certains cas particuliers. La proscription générale des animaux rampant s'inscrit en effet dans une perspective culturelle éminemment religieuse liée à une conception de la noblesse et de la bassesse des animaux qui est fonction de leur rapport au sol : plus les animaux de rampent, moins ils sont considérés comme susceptibles d'être consommés. [...]
[...] Aujourd'hui pourtant, on estime à près de le nombre de Français ayant consommé des insectes en 2015. Or ces derniers ont de fait consommé des insectes de manière illégale, même s'il n'existe pas de sanctions prévues pour les consommateurs. Il est encore plus paradoxal de noter que s'il est interdit de commercialiser des insectes sur le sol français, il est autorisé de s'en procurer en ligne sur des sites hébergés à l'étranger à condition que les pays autorisent la commercialisation d'insectes à visée alimentaire. [...]
[...] Des études scientifiques en défaveur de la viande Fin 2015, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé les viandes et charcuteries parmi les « cancérogènes probables ». Si cette classification a provoqué la colère du secteur agroalimentaire et des éleveurs, les éléments scientifiques disponibles ne sont pas nouveaux et corroborent des études menées depuis plusieurs années. Selon l'organisation indépendante Global Burden of Diseases, près de décès par cancer proviendraient des viandes transformées (type charcuterie) et du fait de régimes riches en viandes rouges. Parmi les causes évoquées comme possibles explications du caractère cancérigène de la viande rouge figure sa teneur en fer. [...]
[...] Parmi ceux-là, trois ont été jugés inaptes à la poursuite de leur activité, et 87 ont été mis en demeure de procéder à des modifications de leurs procédés de mise à mort des animaux. Ces révélations ont un impact direct sur les habitudes alimentaires des Français. De ce point de vue, si la proportion de végétariens reste stable en France dans les cinq dernières années aux alentours de une tendance nouvelle semble de développer durablement, celle des flexitariens, qui ont opéré une diminution sensible de leur consommation de viande animale. [...]
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