psychologie sociale, besoin physiologique, nourriture, convivialité, marketing sensoriel, identité culturelle, expériences sensorielles
L'Homme a besoin de se nourrir pour vivre, mais qu'advient-il quand nous vivons pour manger ? Le fait de manger est devenu un acte social, nous attendons tous midi pour aller manger avec nos collègues et amis, alors que nous avons sûrement déjà faim, mais la société impose inconsciemment cette attente collective. Le repas est synonyme de convivialité et se déroule à plusieurs autour d'une table. Le social prend le dessus sur le besoin physiologique qui est de manger.
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Qu'est-ce que le marketing sensoriel ? Il s'agit d'un marketing expérimental qui s'intéresse aux 5 sens humains pour être sûr de nous toucher. L'ouïe, le goût, l'odorat, la vue et le toucher sont tous activés pour que le client soit immergé dans le produit ou magasin. Jean-Philippe Pierron met en avant dans ses écrits en 2005, l'importance des sens pour l'expérience gustative.
[...] Jean-Philippe Pierron met en avant dans ses écrits en 2005, l'importance des sens pour l'expérience gustative. Nous nous demanderons si les annonceurs du secteur alimentaire ont-ils intérêt à mettre en scène des expériences sensorielles dans leurs campagnes de communication ? Dans une première partie, nous aborderons les avantages d'une campagne de communisation sensorielle, puis a contrario dans une seconde partie nous présenterons les inconvénients. Les entreprises étudient nos choix alimentaires pour être capables de proposer de nouveaux produits qui nous plairont. [...]
[...] Par exemple, en 2006, la marque Got Milk lance une campagne de communication olfactive. Ils diffusent une odeur de cookie dans les abris bus, malheureusement elle fut stoppée au bout de quelques jours, car beaucoup de passants se sont plaints de l'odeur. Ici, c'est une preuve que le marketing sensoriel n'a pas toujours la bonne solution pour convaincre les consommateurs. Certains consommateurs voient le marketing sensoriel comme de la manipulation. Nous pouvons également prendre l'exemple d'une marque de prêt-à-porter : abercrombi and fitch. Les sens humains sont incités à participer. [...]
[...] Nous pouvons parler d'acte social, car c'est un regroupement d'individus provenant du même milieu social se retrouvant non pas pour « manger », mais « déguster » des plats, et la nuance est ici. « Une cérémonie initie une liturgie de la perception gustative » : l'auteur compare le repas avec une cérémonie, ce qui implique que la gastronomie n'est pas un acte commun et régulier. Il s'agit d'un plaisir qu'on s'offre pour éveiller nos sens, c'est une expérience, une découverte, il ne s'agit en rien d'un dîner lambda. [...]
[...] Nous pouvons prendre l'exemple de la campagne de communication pour le pain de mie Harry's. Le géant du pain de mie a lancé en 2005 une campagne publicitaire sensorielle en mettant en avant le sens de l'odorat. Ils ont créé un dispositif olfactif qui diffuse une odeur de pain chaud dans les gares de Paris. Cela a très bien fonctionné. Les passants sentaient l'odeur du pain frais tout en voyant les affiches Harry's avec le slogan « ça se sent que c'est bon ». [...]
[...] Mais nous pouvons mettre en avant que la gastronomie découle de ce besoin de se nourrir, de ce besoin de nutrition avant tout. Acte de manger, qui est à la base un acte primitive, est devenu social, car il scinde les classes sociales. Les pauvres voient dans l'acte de manger un moyen de survivre, alors que chez les plus riches, manger est un plaisir, une expérience. Manger n'a pas la même connotation pour tous. Manger « correctement » est une obligation primitive, alors que manger un bon repas (bon comme gustativement bon) est un plaisir. [...]
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