L'objectif de ce cours est d'offrir aux étudiants et autres intéressé(e)s un aperçu des quelques grands paradigmes et des controverses qui traversent la recherche sociologique sur les médias (sans prétendre à l'exhaustivité).
En conclusion, on essaiera de sensibiliser les étudiants à une approche critique de l'étude des médias : on confrontera les mythologies (alarmistes ou apologétiques) entretenues à leur endroit aussi bien par le public que par les experts (sociologues, psychologues sociaux, spécialistes en communication…) aux réalités rencontrées sur le terrain par les professionnels.
Voici le plan :
I) Définition de l'objet : médias
II) Approches, modèles et paradigmes : approches européennes et américaines
III) La peur des médias : Propagande et "culture de masse"
A. Théorie des effets directs : le réductionnisme behavioriste
B. L'École de Chicago
C. L'École de Francfort
IV) Une remise en cause de l'hypothèse des effets directs : la théorie de Lazarsfeld : le flux de communication à deux étages
V) Les théories de la communication et des médias
A. Thèses technicistes et théories de la communication
1° Une origine théorique : le schéma canonique ou théorie de l'information de Shannon et Weaver
2° La cybernétique de Wiener : l'intelligence artificielle comme amélioration des relations entre les hommes
B. Populisme culturel et prophétisme technologique
VI) Le nouveau tournant des années 1970 : les "Cultural Studies" anglo-saxonnes
A. Britanniques
B. Américaines
VII) Les études sur la consommation et la réception des publics en France
A. La socio-histoire de Michel de Certeau et la métaphore du "braconnier" : l'appropriation du sens par le consommateur de biens culturels
B. La sociologie des pratiques culturelles de Pierre Bourdieu : domination et reproduction sociale (les habitus)
Conclusion
Bibliographie
[...] Certains de ses détracteurs parlent ici de COGNITIVISME ORDINAIRE, et sa tendance à négliger, à sous-estimer les facteurs, les déterminants réels, objectifs des situations, au profit d'une réalité subjective (expliquer : confusion entre significations et déterminations des comportements, position qui peut avoir des conséquences notables sur le journalisme et les médias). L'Ecole de Chicago (le département de sociologie est née vers 1892) des années 1930 est caractérisée par une oscillation permanente entre deux attitudes contradictoires ou difficilement conciliables : elle hérite de l'optimisme de Cooley, Dewey mais aussi du pessimisme de Lasswell en ce qui concerne l'intelligence des publics. Les positions pragmatiques de R. [...]
[...] Les idées de Lazarsfeld ne sont pourtant pas dénuées de contradictions. Dans l'article de 1941 par exemple, il décrit son approche empirique comme ‘neutre' sur le plan ‘scientifique' : elle vise l'efficacité (développement d'instruments de mesure de la ‘réalité') et non l'analyse et la critique idéologique, politique. Lazarsfeld se focalise en effet sur une séparation nette entre recherche empirique - qu'il défend - et critique morale politiquement engagée. Ce point de vue n'est cependant pas neutre : il est convaincu par les thèses libérales du progrès économique (qu'il adoptera progressivement en vivant aux E.U., alors que dans sa jeunesse il était socialiste), il défend avec vigueur la supériorité de la recherche appliquée sur la recherche fondamentale : en se confrontant au monde économique, industriel, le chercheur, mais aussi le professionnel des médias, se confronte aux réalités du terrain et ne se laisse pas emporter par l'idéologie. [...]
[...] Il opte radicalement pour une sociologie reposant sur un empirisme quantitatif. Il va inaugurer pour sa part une nouvelle tradition de recherches à l'Université de Columbia : le questionnaire et le traitement statistique des données. Il fonde à Colombia le Bureau of Applied Social Research où sont menées des enquêtes sur la politique, l'opinion publique et la publicité. C'est donc lui et un autre de ses collègues, Elihu Katz, qui vont développer un nouveau modèle des effets des médias sur l'opinion publique, modèle visant à réfuter la thèse des effets directs : ‘le flux de communication à deux étages' (en anglais ‘the two-Step-Flow of Communication'). [...]
[...] contre superstructure : médias = religion) - Max WEBER (Economie et société, 1919) : - John DEWEY. Philosophe et éducateur. (1927. « DESENCHANTEMENT » - Emile DURKHEIM (Le suicide. La Division Le public et ses problèmes) : capacités d'analyse et de réaction du public dans les sociale du Travail) : « ANOMIE » communautés locales. La communication de A partir des années 1920 jusqu'aux années masse a une fonction d'intégration des 1940-50 : L'élitisme culturel et la critique de individus. ‘Démocratie créative' qui implique ‘l'industrie culturel' communautés primaires, public et institutions. [...]
[...] COOLEY (1909) : groupe primaire démocratisation (fin XIXème - début XXème) : et communauté secondaire : Rôle du langage et - Gabriel TARDE et les lois de l'imitation des interactions entre individus dans la communication. Les nouveaux moyens (1890) + L'opinion et la foule (1901) - Gustave LE BON et la contagion mentale techniques offrent le moyen de lutter contre les maux de la société industrielle (délitement du (1895) social, individualisme Preuve - Karl MARX & Friedrich ENGELS (1845 – La lien Sainte famille) : « ALIENATION » (infrastructure empirique : le développement des transports ferroviaires. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture