Il s'agit d'un cours de grande qualité en communication ayant pour objet d'étude l'intervention orale et le comportement non-verbal.
En l'occurrence, ce document sera parfaitement valable et exploitable dans d'autres cursus.
Ce document clair et très structuré s'avèrera idéal pour de nombreux(ses) étudiant(e)s en communication, psychologie, orthophonie, sciences humaines cliniques, soins infirmiers… et bien entendu tout(e) autre intéressé(e).
Voici le plan :
Introduction.
1. Les gestes
2. Interagir
[...] Les gestes Un individu ouvert, spontané présente des gestes harmonieux et souples. Il fait preuve d'une bonne aisance corporelle, ne se trouve pas embarrassé de ses membres. L'ouverture ou la fermeture gestuelle expriment notre confiance, notre sécurité, notre disponibilité ou notre méfiance, notre retrait. Les bras sont croisés, les jambes serrées l'une contre l'autre dans une attitude d'autoprotection. Une rigidité du corps traduit probablement une rigidité psychologique : on est « raide du col » ou « souple d'échine ». [...]
[...] Les individus se fabriquent une cuirasse corporelle pour se protéger, se préserver des stimulations de l'environnement : les muscles se raidissent, se rétrécissent, les attitudes se figent pour échapper aux « vibrations » des émotions. Dans un entretien, les comportements inter-réagissent et finissent par trouver des points d'équilibre. Par exemple, une personne agressive va provoquer une tension chez son interlocuteur, mais, inversement, la détente de l'enquêteur va amener celle de l'enquêté. Une régulation fine mais complexe se met immédiatement en place. Si la relation est harmonieuse, les mouvements, les attitudes, les expressions se répondent et se copient dans une sorte de mimétisme spontané. [...]
[...] Toutes ces expressions du langage courant traduisent le rapport direct qui existe entre le corporel et le mental. Toutes nos sensations, toutes nos émotions sont à la base de notre discours. Essayer de comprendre quelqu'un, c'est donc observer un comportement dans ses manifestations les plus concrètes et les plus essentielles aussi : la respiration, la mimique, les gestes, les déplacements, les inflexions de la voix. Dans un entretien, le rapport entre les deux personnes est une relation active qui met en jeu le corps, les émotions, les idées. [...]
[...] Ses composantes sont : l'atmosphère : ressentie plus ou moins consciemment par les interlocuteurs, elle influence la communication ; l'organisation spatiale : elle n'est pas neutre. La distance séparant émetteur et récepteur conditionne le message ; la localisation : traduit les intentions des interlocuteurs. Le choix d'une place autour d'une table est significatif du rôle que la personne entend jouer dans la communication ; les gestes : ils sont expressifs de situations et de milieux sociaux. Ils expriment l'état émotionnel et, bien observés, ils permettent de prévoir le comportement et de moduler la communication. [...]
[...] À sa façon, le corps souligne les difficultés de l'échange. Les gestes accompagnent, renforcent, ponctuent le discours. Ils sont précis, fermes, carrés, arrondis, légers, souples, pointilleux. Ils expriment nos manières de penser, de ressentir les choses. Ils traduisent aussi notre réalité profonde. On est exubérant, dynamique, renfermé, contraint, peureux. L'extériorisation gestuelle est par ailleurs très normalisée par le milieu familial et les habitudes socioculturelles : un Napolitain volubile et un Suédois placide illustrent l'écart qui peut exister entre deux modes différents d'expression. [...]
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