Communiquer, comprendre le citoyen, comm' 2.0, compréhension, message ascendant, message descendant, délégation de pouvoir
A l'ère grandissante du « tout communication », experts et politiques en tous genres rivalisent d'effets oratoires pour tenter d'expliquer aux citoyens ce qu'ils doivent comprendre et par là-même, les convaincre que l'avenir réside dans leur capacité (celles des citoyens, s'entend) à mieux les (experts et politiques) comprendre. Et si l'on imaginait le contraire ?
[...] Et si l'on imaginait le contraire ? Revenons d'abord sur quelques définitions de base. L'information réside dans le message que l'émetteur envoie au récepteur. Quant à la communication, elle se révèlera dans la capacité d'échanger entre émetteur et récepteur. La communication se veut descendante le plus souvent (du haut vers le bas, des dirigeants ou penseurs patentés à la base. Ascendante, quand on veut recueillir les avis et contributions de la base, des citoyens, des électeurs. En fin transversale, quand elle circule au même niveau de la strate, que ce soit dans l'entreprise, le monde social ou politique. [...]
[...] Le présupposé reste le même que celui ci-dessus. -Veut-on informer transmettre de façon descendante, univoque ? Ce qui suppose un public est informé sur ce qui va se produire, sur ce qui est en train de se produire et sur ce qui s'est déjà produit. Il s'agira là uniquement de coopération simplement symbolique. Veut-on convaincre ? les arguments seront étudiés, étoffés, testés, rationnalisés, cadrés, et de fait, laisseront très peu (voire pas du tout) de place à la parole citoyenne. [...]
[...] Le pouvoir effectif citoyen n'en sera que grandi. -Mieux : ira-t-on vers la délégation totale dans la prise de décision et la mise en œuvre de l'action ? Dans ce cas, le contrôle des citoyens apparaitra comme l'objectif et la résultante de la pratique. Les étapes permettant d'atteindre cette pratique de partage du pouvoir citoyen sont encore longues, ardues et parsemées d'obstacles majeurs : institutions, législations, cultures, personnalités des initiateurs de la démarche, difficultés voire refus de céder une part de sa légitimité (et son pouvoir, si petit soit-il). [...]
[...] On s'achemine davantage vers une amorce de pouvoir effectif des citoyens. Une révolution des pratiques et des finalités Déjà, le dépassement du simple message ascendant, descendant ou même (ce qui est une avancée non négligeable) transversal suppose une solidification forte du comportement de l'émetteur, voire même une révolution dans le sens physique du terme (ce qui n''exclut pas l'autre, plus politique). Il ne s'agira plus de transmettre, mais de comprendre ce qu'attend le récepteur c'est-à-dire le citoyen, l'habitant, le salarié, le collègue, l'employé, l'électeur. [...]
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