Le 20 avril 2010, la plateforme pétrolière Deepwater Horizon explose au large de la Louisiane dans le Golfe du Mexique. Le groupe britannique, très vite reconnu comme seul responsable de la plus grande marée noire de l'histoire par l'opinion publique et le gouvernement américain, a su mener une communication institutionnelle de crise particulièrement offensive et ingénieuse.
[...] BP et la gestion de la crise de la marée noire dans le Golfe du Mexique en 2010 Le 20 avril 2010, la plateforme pétrolière Deepwater Horizon explose au large de la Louisiane dans le Golfe du Mexique. Le groupe britannique, très vite reconnu comme seul responsable de la plus grande marée noire de l'histoire par l'opinion publique et le gouvernement américain, a su mener une communication institutionnelle de crise particulièrement offensive et ingénieuse. A l'époque, le risque de disparaitre pour la société était bien présent en raison du coût de la catastrophe et de la perte potentielle à long terme des licences d'exploitation aux USA, voire dans d'autres pays. [...]
[...] Aujourd'hui BP engrange à nouveau des profits considérables (au 3ème trimestre 2011, le bénéfice d'exploitation a triplé par rapport à l'année précédente et atteint 4,9 milliards de dollars). Suite au procès, d'autres acteurs ont dû indemniser l'accident selon le principe de responsabilité partagée plaidé par BP. Enfin, preuve du succès de sa communication institutionnelle, BP a obtenu des autorités américaines le droit de reprendre les forages dans le golfe du Mexique. Nous assumons notre responsabilité, nous nettoierons, nous paierons. Tony Hayward, CEO de BP à l'époque. Le site de boycott Public Citizen regroupait déjà 220.000 signatures une semaine après le drame et le groupe Facebook 1 million. [...]
[...] La première réaction de BP a consisté à se pencher sur les erreurs du passé afin de ne pas les répéter. Ainsi, lors de catastrophes écologiques on peut observer que ce n'est pas tant l'accident qui reste gravé dans les mémoires, mais bien plus la façon dont la crise est gérée (Tchernobyl et son nuage qui ne dépasse les frontières avaient scandalisé l'opinion, tout comme le responsable, mais pas coupable dans l'affaire du sang contaminé). Les piliers fondamentaux de la gestion de crise seront ainsi rapidement rendus opérationnels par BP: - Assumer la responsabilité : Si BP avait envisagé dans un premier temps via ses porte-paroles de se défausser sur le gestionnaire de la plateforme pétrolière, la direction a préféré assumer l'entière responsabilité[1] et afficher l'unanimité en interne. [...]
[...] Un fonds de 20 milliards de dollars a été gelé pour indemniser les victimes. - Transparence : BP met en place le site internet Deep Water Horizon Response pour répondre aux questions et critiques des internautes[2]. Le site web historique du groupe sera basculé en site de crise. Les réseaux sociaux joueront aussi un rôle majeur : Twitter maintient le contact avec de nombreux abonnés, et sur Facebook un groupe est spécialement dédié à la catastrophe. Ces opérations manifestant l'activisme de BP visent à contrer celles d'associations telles que Greenpeace notamment qui lance un concours de design visant à détourner le logo de BP. [...]
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