L'apport d'Habermas dans les SIC

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L'apport d'Habermas dans les SIC, fiche de 4 pages en communication



Dans la philosophie communicationnelle de Jürgen Habermas, éthique, modernité et droit s'entremêlent?Le projet habermassien est en effet aussi plurivalent que le sont les Sciences et Techniques de Communication (SIC) dont il est question dans ce travail. La pensée d'Habermas intervient à plusieurs niveaux sans toutefois établir des règles préconçues, elle fournit des éléments de réflexion dans le cadre des SIC, qui peuvent constituer un début de chemin pour les praticiens du domaine.

Extraits

[...] La pensée d'Habermas intervient à plusieurs niveaux sans toutefois établir des règles préconçues, elle fournit des éléments de réflexion dans le cadre des SIC, qui peuvent constituer un début de chemin pour les praticiens du domaine. Considérée comme un prolongement à l'idéologie de l'école de Francfort (Marx, Adorno, Marcuse, Weber ) la pensée habermassienne trouve son fondement dans la critique de la nouvelle dominance des sciences et techniques dans la société contemporaine, elle continue chemin faisant à tracer les prémices d'une logique de l'agir communicationnel appliquée au domaine politique. [...]

[...] Hormis sa théorie de l'agir communicationnel, Habermas réinvente dans le cadre des SIC le discours de J. J. Rousseau du politique et de la société et nous parle d'une nouvelle façon de comprendre la démocratie en analysant le rôle des médias dans la société contemporaine. Les media constituent sans doute un pouvoir qu'il faut contrôler mais il ne faut pas oublier en revanche qu'ils permettent la communication simultanée d'une multitude de personnes qui ne se connaissent pas. Selon Habermas, l'espace politique doit pouvoir intégrer les voix marginales et être réceptif au monde vécu privé. [...]

[...] Aussi, peut-on considérer que la notion de l'espace public développée par Habermas s'inscrit à son tour dans l'apport habermassien aux SIC. Cette notion de l'espace public trouve en effet son origine au XVIIIe siècle, dans le surgissement des cercles bourgeois dans les villes d'Allemagne, d'Angleterre et de France salons, café et le développement des moyens de communication presse[6]. C'est donc un espace public constitué de personnes privées qui font un usage public de leurs opinions destinées à freiner le pouvoir de l'état. [...]

[...] Ensuite, et toujours selon le principe habermassien selon lequel la pensée doit infléchir son temps et se mêler aux affaires du monde[3] , connaître et agir deviennent indissociables et complémentaires pour notre philosophe qui s'intéresse de plus près à l'action de communication. Dans son traité sur la théorie de l'agir communicationnel (1981) Habermas analyse le politique à partir de personnes privées. La société est alors approchée comme le monde vécu où plusieurs personnes agissent de façon coordonnée selon une orientation et une éthique de communication déterminées. [...]

[...] Le niveau subjectif : C'est là où interviennent la personnalité et les goûts propres à chacun. Dans toute interaction, les trois niveaux sont toujours liés et l'accord présupposé entre protagonistes joue le rôle de mobilisateur. Ainsi, Habermas nous explique dans son traité, que la définition de la situation de communication doit être commune aux participants sans quoi il faudra redéfinir la situation par la négociation et la discussion. C'est ce qu'il appelle l'agir communicationnel L'agir communicationnel coordonne les interactions sociales en arrangeant les orientations et pas seulement leurs effets. [...]