Il s'agit d'une fiche de lecture complète sur la mise en visibilité des pratiques numériques et ses enjeux éthiques.
[...] Sauf que domaine privée n'est plus qu'accessibilité. Ex : mdp sert à authentifier mais n'importe qui peut aller voir mes infos sur fb s'il a un compte. Donc, pas privé + plateforme tel fb vendent nos DP. Une approche diamétralement opposée consiste à considérer que la définition des contours de la vie privée devrait être laissée aux acteurs et que les chercheurs, plutôt que de se fonder sur une définition essentialiste de ce qui constitue une interaction privée, devraient plutôt se fier aux attentes des personnes, une notion qui a notamment été discutée par Roberts, Smith et Pollock (2004) et défendue par (King ; Barnes ; Sveningsson, 2008),et l'Énoncé de politique d'éthique de la recherche des trois conseils au Canada. [...]
[...] On peut donc se demander avec quel principe le caractère public des données utilisées par le chercheur permet de passer au-delà de la nécessité d'obtenir le consentement des personnes sur lesquelles porte la recherche. Certains considèrent que travailler sur des émissions télévisées consiste plutôt à étudier des faits que des personnes. Le chercheur, Ehrenberg, s'est intéressé en 1995 aux discours et aux pratiques observables dans une émission de télé-réalité. Deux questions restent plus difficiles à répondre. Il s'agit de la question du consentement et de l'objet du consentement, le consentement ne serait-il pas seulement dans le but de protéger justement la vie privée des personnes ? [...]
[...] Bien sûr, il est courant pour un chercheur de s'intéresser au point de vue donnent les acteurs à leurs pratiques et aux interprétations qu'ils font eux-mêmes de leur univers. On peut d'ailleurs considérer que le « point de vue de l'acteur » est en lui-même une donnée qui doit être analysée et mise en perspective. Au-delà des rapports de force et de sens qui sont en jeu dans la production d'une image de soi à l'intention de ses interlocuteurs et pourquoi pas du chercheur, on peut aussi souligner que ce problème d'épistémologie, nous mène toujours à la question de la conscience et de l'éventuelle transparence du soi à lui-même. [...]
[...] En revanche, nous espérons avoir établi que le « principe de précaution » voulant que l'on considère comme privées des inscriptions publiques du fait de leur caractère intime ou parce qu'elles ont été produites dans des contextes leur conférant une faible visibilité, n'est pas fondé. Il s'agit plutôt d'être attentif à leur façon d'être publiques, et de s'efforcer d'en préserver l'intégrité, ou du moins d'atténuer les conséquences de sa transformation pour les acteurs concernés. En particulier lorsque la publicité de ces pratiques est amplifiée par leur mise en visibilité. Enfin, il nous semble important de rappeler que ces altérations affectant la publicité des traces déposées dans les espaces numériques débordent le cadre des activités de recherche en sciences sociales. [...]
[...] En revanche, le chercheur doit quand même veiller au bien-être des personnes qui sont l'objet de la recherche et de faire attention de ne pas leur nuire La publicité des pratiques et ses transformations La question que l'auteur se pose est celle du degré de publicité des informations et de l'effet qu'est susceptible d'avoir l'intervention du chercheur sur cette publicité. Les chercheurs sur les usages des technologies de l'information et de la communication ont trouvé deux sortes de pratiques sociotechniques en lien avec les médias numériques. On a d'un côté les pratiques individuelles privées, souvent dans un contexte domestiques mais aussi professionnel, et de l'autre, des manifestations médiatisées de participation à des collectifs d'usagers réunis dans leur usage commun d'un même média numérique. [...]
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