ONG Organisation Non Gouvernementale, organisation à but non lucratif, cause social, troisième secteur, politisation de la communication, commercialisation de la communication, employé, bénévole
La communication interne construit les identités organisationnelles, et les questions d'identité sont particulièrement complexes dans le cas des organisations. Le terme d'organisation à but non lucratif nous dit seulement ce que ces organisations ne sont pas : elles ne sont pas orientées vers les pro?ts - tout pro?t doit être réinvesti ; les recettes excédentaires ne sont pas distribuées aux actionnaires. L'organisation non gouvernementale (ONG) est un autre terme qui se recoupe avec celui d'OBNL et qui est même parfois utilisé de manière interchangeable avec ce dernier. Ce terme pose le même problème terminologique. Une fois de plus, le titre nous dit seulement ce qu'une telle organisation ne veut pas être. Elle vise à être indépendante de l'État et, plus précisément, du financement de l'État. Dans l'ensemble, on peut affirmer que les OBNL et les ONG doivent développer des identités distinctes en traçant une ligne de démarcation entre elles, d'une part, et le secteur des entreprises et l'État, respectivement, d'autre part. Elles constituent ce que l'on appelle le troisième secteur ; leur mission ou leur objectif est lié à une "cause sociale" - comme les activités caritatives, le développement, l'éducation, le sport, l'art, les droits de l'homme et la lutte contre la pauvreté.
[...] Déterminer comment la communication à but non lucratif peut construire des identités organisationnelles authentiques face à une diversité d'attentes et de tensions entre les rôles reste un défi permanent pour la recherche dans ce domaine Références "Bourdieu P (2011/1986) The forms of capital. In: Szeman Kaposy T (eds) Cultural theory: an anthology. WileyBlackwell, Oxford, pp 81 - 93" "Cohen JL, Arato A (1992) Civil society and political theory. MIT Press, London" "Eisenberg EM, Eschenfelder B (2009) In the public interest. Communications in à but non lucratif organizations. [...]
[...] Le bénévolat est une caractéristique unique du secteur non lucratif. Il représente la rationalité des valeurs de la société civile : les bénévoles croient en la mission de l'organisation et veulent donc s'engager. Au contraire, l'essence de la relation entre l'employé et l'employeur est une relation instrumentale de don et de contre-don : les employés travaillent pour l'organisation et reçoivent une rémunération en retour. Une fois de plus, il s'agit de types idéaux, et la recherche empirique a identifié des compréhensions de rôles mixtes suivant à la fois une valeur et une rationalité instrumentale. [...]
[...] Ces études peuvent être classées dans deux paradigmes - une perspective fonctionnaliste ou managériale, d'une part, et une perspective constitutive ou communicative, d'autre part (Koschmann et al. 2015). Le managérialisme sépare les réalités organisationnelles de la communication sur ces réalités. La recherche dans ce domaine conçoit la communication comme le transport de l'information ; elle vise à déterminer comment l'information peut circuler de la manière la plus efficace - par exemple, entre les gestionnaires, les bénévoles et les parties prenantes externes. Ce type de perspective instrumentale traite la communication comme un outil qui vient après l'action. [...]
[...] En d'autres termes, il n'y a pas de contradiction, mais un degré élevé de compatibilité théorique entre les idéaux de la communication professionnelle et ceux de la communication à but non lucratif. Dans ce contexte, le professionnel n'est pas le spécialiste à voie unique qui impressionne avec la "gestion de la qualité totale" ou les "tableaux de bord équilibrés", mais plutôt le bénévole et le profane qui est capable de prendre en compte les tensions complexes entre les rôles dans la pratique quotidienne. [...]
[...] Enfin, l'équilibre entre la diversité des motivations nécessite également une réflexion sur les relations de pouvoir au sein de l'organisation. Les bénévoles effectuent souvent le travail sur le terrain, loin du siège, tandis que les employés s'occupent généralement de l'administration, ce qui les place plus près des processus décisionnels cruciaux Leaders et suiveurs Par conséquent, les tensions entre les rôles dans la communication interne à but non lucratif peuvent également révéler des déséquilibres de pouvoir. La distinction entre les rôles de leader et de suiveur est plus difficile à légitimer dans le contexte de la communication à but non lucratif, car les concepts de la société civile sont liés à une compréhension égalitaire de la communication, où tout le monde devrait avoir le droit d'entrer dans le discours organisationnel et de participer à la prise de décision. [...]
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