Information et communication sont des mots que l'on associe très fréquemment, comme si ces deux concepts étaient interdépendants l'un de l'autre. Dans le domaine de la recherche, on étudie comme discipline de façon unitaire les Sciences de l'Information ET de la Communication (les SIC). Cependant, la corrélation de ces deux notions ne semble pas si évidente, bien qu'elles soient étroitement reliées : si selon Paul Watzlawick, théoricien de l'Ecole de Palo Alto, « on ne peut pas ne pas communiquer », mais peut-on communiquer sans informer ? Est-il possible qu'il existe un processus de transmission de « quelque chose » qui ne serait pas de l'information à travers les moyens de communication ? Dans quelle mesure la communication peut-elle se passer de l'information, qu'elle soit écrite, verbale ou gestuelle, tout en restant de la communication ? Autrement dit, l'un des critères de la communication est-il forcément l'information, doit-il y avoir information pour qu'il y ait communication ?
En réalité, tout dépend des conceptions de ces deux notions. Soit l'on considère que tout est information, et qu'ainsi dès qu'on communique, il y a forcément de l'information. Soit l'on prend en compte une définition plus restreinte de l'information, avec la question de la vérité, mais aussi du degré de « contenu informationnel » : la communication devient alors la transmission d'informations « fausses » ou « faibles ».
[...] En fonction de ces conditions quasiment liturgiques, un discours se voit reconnaître sa légitimité. Il faut en outre que soient réunies les conditions qui produisent la reconnaissance de ce rituel. Ces relations de l'échange langagier sont un des lieux d'expression privilégiés du pouvoir symbolique et le rapport des forces n'est pas forcément défini par les compétences linguistiques. Le poids des différents agents dépend de leur capital symbolique, c'est-à-dire de la reconnaissance institutionnalisée ou non qu'ils reçoivent d'un groupe Car ce dernier produit la reconnaissance des individus comme doués d'autorité. [...]
[...] Peut-on communiquer sans informer ? Information et Communication sont des mots que l'on associe très fréquemment, comme si ces deux concepts étaient interdépendants l'un de l'autre. Dans le domaine de la recherche, on étudie comme discipline de façon unitaire les Sciences de l'Information ET de la Communication (les SIC). Cependant, la corrélation de ces deux notions ne semble pas si évidente, bien qu'elles soient étroitement reliées : si selon Paul Watzlawick, théoricien de l'Ecole de Palo Alto, On ne peut pas ne pas communiquer mais peut-on communiquer sans informer ? [...]
[...] Dans le langage commun, la propagande équivaut à la désinformation servant des intérêts privés. Les propagandistes cherchent à altérer l'opinion publique en faveur de leurs intérêts propres. Cette imposition d'une nouvelle perspective a pour objectif de modifier les actions et les espérances de la cible. La propagande procède par excès d'informations, alors que la censure joue d'un manque délibéré d'informations. Ce sont les deux faces d'une même stratégie de domination mentale, surtout utilisée dans les contextes de guerre. Ces deux types de manipulation sont interdépendants : la censure crée un besoin que la propagande s'empresse de combler. [...]
[...] Ce n'est pas la science ni les valeurs du logos qui relient les hommes, la réalité de ce qui nous lie ne gagne pas à être connue. On peut donc communiquer sans informer, malgré les définitions que l'on donne habituellement aux concepts de communication et d'information, dans la mesure où la communication est avant tout un lien social, quelque chose qui permet la relation entre les Hommes. Bien que beaucoup des moments communicationnels transmettent du contenu informationnel, faux ou non, partial ou non, la communication et l'information sont tout de même deux notions qui peuvent être totalement indépendantes. [...]
[...] Chez Wiener, l'information est un contenu échangé avec le monde extérieur à mesure que nous nous y adaptons et que nous lui appliquons les résultats de notre adaptation ; la société moderne doit assurer l'existence d'un échange d'information sans entrave et rejeter le secret et la transformation de l'information en marchandise. Dans son acception conventionnelle, la communication est un processus d'interaction, un transfert d'entité qui est l'information. Ainsi, la communication est indissociable de l'information, qui est la mise en forme d'une réalité pour la rendre transmissible. Ainsi, la communication correspond à l'ensemble des opérations auxquelles se livrent émetteur et récepteur pour effectuer cette transmission. Elle ne peut être vue comme interaction que si celle-ci est porteuse d'une dimension informationnelle, il y a forcément un contenu informationnel. [...]
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