Communication durable, plaidoyer, discours sur la communication durable, politique, citoyen, paysage médiatique
Ce texte se veut un plaidoyer pour battre en brèche les discours sur la communication « durable » façon politicienne ou prétendument « citoyenne » ; il doit servir à toutes celles et ceux qui veulent convaincre que la « comm' », comme on dit, n'est pas un gadget ni une mode, mais un métier avec règles et savoir-faire.
[...] Combien il sera satisfaisant, gratifiant d'avoir laissé une trace dans le paysage médiatique, fut-il modestement local ! Une entrée de ville de banlieue sud parisienne porte sur ses panneaux il était une fois suivi de son nom : simple référence au conte, très présent et prégnant dans la ville, mais référence durable pour un bout de temps ! Le Only qui précède le nom d'une grande ville de province française [créé au prix d'un budget conséquent] est-il identifié par ses habitants et les investisseurs potentiels, quand le You've come a long way d'une ville d'Irlande est parlant pour tous ? [...]
[...] Sans aller si loin et si haut dans l'exemple, on retiendra que des concepts ont su perdurer, quand d'autres n'ont vécu que le temps de leur inefficience [quand bien même ils ont ravi les commanditaires et leurs financeurs ou électeurs- du moment]. Et c'est là que se trouve la frontière de la communication durable : cette capacité à dépasser l'effet du moment [ou effet kiss-cool de la comm'], à transcender la mode temporelle pour atteindre une valeur culturelle et artistique [et bien entendu politique au sens étymologique du mot] pérenne dans l'espace médiatique et le temps. La valeur d'un grand livre ou d'un grand film, en quelque sorte. [...]
[...] Ce qui implique, pour le commanditaire d'un indépendant, de payer une prestation qui comprend, dans le prix, ces temps nécessaires à l'enrichissement professionnel où le créatif puise sa pertinence et conforte sa valeur. Créatifs donc, et même plus-plus Mais tâcherons aussi, et inévitablement. Tout doit être soumis à examen minutieux, confronté à tous les cas de figure possibles, soumis aux distorsions attendues, inattendues, prévisibles et imprévisibles. Rien n'est acquis, rien n'est figé, tout est mouvant, amovible, modifiable, extensible ou le contraire, fugitif ou imposant La mise en place et la validation de la bonne idée sont affaire de temps, beaucoup de temps. [...]
[...] La bonne idée spontanée d'un génie génial n'existe (presque) que dans les films : la réalité est tout autre. Créatifs ou tâcherons ? Ni l'un ni l'autre, mais sans doute les deux. Loin des dircoms qui pondent une idée toutes les minutes (on peut s'y adonner, mais encore faut- il que l'idée soit déclinable, adaptable, fabricable viable financièrement, convaincante pour le demandeur [élu, client, commanditaire, etc.], vendable. La bonne idée, c'est celle qui permet de tenir une campagne dans le temps, loin des coups médiatiques dont certains ont la spécialité. [...]
[...] Pour résumer, seul le récepteur compte en définitive. Cette affirmation bat en brèche l'avis éclairé du commanditaire [surtout politique] comme seul avis qui compte. Cette affirmation dérange, tout autant qu'elle rend l'exercice difficile et parfois périlleux : risque de déplaire, de se faire éjecter du processus. Les dircoms aguerris se reconnaîtront dans ce récit Alors oui, créatifs bien sûr : confrontation de vecteurs multiples aux finalités connues, essai de formules nouvelles, barbarismes, francicismes [le français d'anglicismes], provocations, comparaisons, interpellations, références culturelles, sportives, politiques, scientifiques. [...]
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