S'il y a aujourd'hui un phénomène social qui mine le système éducatif en général et celui du Burkina Faso en particulier, c'est bien celui de l'indiscipline. Les comportements difficiles manifestés par certains élèves constituent un véritable canular pour les différents acteurs de l'éducation tant au niveau pré-scolaire, primaire, secondaire que supérieur.
Partout on interpelle, on s'interroge, on fustige. Les parents d'élèves, les élèves et les enseignants s'accusent mutuellement. A qui imputer la crise ? L'éducation est en proie à l'indiscipline. C'est plutôt le constat combien amer qui se dégage comme vécu quotidien dans les établissements scolaires du Burkina Faso et d'ailleurs.
Ce fléau qui a priori n'est pas une fatalité prend pourtant de l'ampleur en milieu scolaire. Il affecte périlleusement aussi bien le climat pédagogique, administratif que social. Le respect, l'obéissance, la qualité de l'enseignement se dégradent : ce qui fait de l'inquiétude une légitimité aux yeux des différents acteurs de l'éducation.
[...] Il affecte périlleusement aussi bien le climat pédagogique, administratif que social. Le respect, l'obéissance, la qualité de l'enseignement se dégradent : ce qui fait de l'inquiétude une légitimité aux yeux des différents acteurs de l'éducation. Le phénomène est si crucial qu'on se pose la question de savoir s'il s'inscrit dans une logique de dynamique sociale ou s'il s'agit d'un simple fléau dénotant d'une mauvaise gestion du système éducatif burkinabé. Pour en savoir davantage, nous axerons notre réflexion sur le plan suivant : DÉFINITION L'indiscipline, selon le Petit Larousse illustré de 2004, est l'attitude de quelqu'un qui ne se soumet pas à la discipline. [...]
[...] Ils élaborent en collaboration avec eux les différents règlements intérieurs. Aussi créent-ils un climat de confiance entre eux et leurs élèves. Quant aux encadreurs, ils suivent les enseignants dans leurs classes et les encouragent. Ils sensibilisent aussi les parents d'élèves lors des différentes rencontres Les moyens dissuasifs et coercitifs Si au-delà de la prévention, il y a des cas avérés d'indiscipline chronique, des mesures dissuasives peuvent être appliquées, c'est-à-dire l'utilisation de sanctions prévues par la réglementation. Concernant l'élève au niveau du primaire Le personnel enseignant appliquera les sanctions autorisées par le décret 2008-236 du 8 mai 2008. [...]
[...] La dernière est la contestation des règles du jeu et des modalités de travail et vise et la renégociation de celles-ci. Des statistiques sont disponibles dans certains pays sur l'état d'évaluation de l'indiscipline et de la violence. Le ministère de l'Éducation nationale français s'est par exemple doté d'un logiciel nommé signa, pour répertorier les actes d'indiscipline graves et de violence dans les établissements d'enseignement. En voici pour témoignage un extrait scolaire : 2001-2002 : cas signalés 2002-2003 : cas signalés 2003-2004 : cas signalés Le système éducatif burkinabé n'échappe pas lui non plus à la montée de l'indiscipline. [...]
[...] Notification est faite immédiatement par l'inspecteur aux parents de et au COGES. Concernant l'élève au niveau du secondaire En case d'indiscipline caractérisée et récurrente, l'administration de l'établissement peut prendre des sanctions disciplinaires autorisées par l'Arrêté ministériel 2010-224 du 5 juillet 2010. L'article 25 de cet arrêté stipule : La mauvaise tenue, l'inconduite, l'impolitesse, la paresse, les mauvais résultats, l'utilisation du téléphone portable, etc. sont sanctionnés par : L'expulsion immédiate de la classe par le professeur responsable du cours La mauvaise note La retenue de 2 points par l'administration sur le total des notes du trimestre ou du semestre Un travail supplémentaire individuel ou en groupe ordonné par le professeur L'exclusion temporaire de 72 heures prononcées par le chef d'établissement sur proposition du conseil de discipline. [...]
[...] Pour lui, un être vivant en situation d'agression a le choix entre trois types de réponses : la soumission, la fuite et la lutte. On retrouve précisément ce triptyque chez les élèves en échec scolaire. Il y a donc les apathiques à savoir les abattus et démobilisés, il y a les décrocheurs qui fuient et enfin les indisciplinés. Outre ces causes ci-dessus citées, s'il est vrai que la plupart des causes peuvent être imputables aux enseignants et aux contenus disciplines. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture