Communication, politique, droit de réserve, libre-arbitre, communicants politiques
Entre d'un côté, communicants professionnels qui revendiquent le devoir de réserve et le droit au libre arbitre, et de l'autre élus et professionnels de la politique qui estiment que les communicants « sont là pour mettre en musique la partition qu'on leur présente », difficile de démêler le mariage forcé de celui de raison, voire celui d'amour ... Décryptage en 4 points.
[...] Pour autant, la propension à mélanger les genres conduit assez souvent, malheureusement, à produire des stratégies formelles au lieu de directions politiques de fond, tout comme des messages et slogans politiciens au lieu de textes professionnels inspirés d'orientations purement politiques. Le mariage forcé de la communication et de la politique tend à devenir un mariage de raison tant les uns et les autres ne savent plus où est la ligne de démarcation et peuvent de moins en moins, dans un environnement hyper médiatisé, différencier le produit du gadget, et inversement. La question serait peut-être : comm' et politique ne vont-ils pas tout simplement disparaitre au profit du markéting politique ? [...]
[...] Conflits inhérents à la profession, coincée entre le savoir-faire avéré -et légitimé par une réelle formation et une pratique consolidatrice des acquis- et la propension de tout un monde administratif (ou politique non professionnel) qui rêve de faire de la comm' et estime que trouver une idée en son fort intérieur et la faire partager par un entourage condescendant, peut déboucher sur de la communication efficace et durable Oui, la communication pourrait se passer de politique, si tant est que les décideurs et commanditaires en la matière puissent comprendre - enfin - que la réflexion politique se doit ensuite de passer par le filtre du professionnalisme (adhérent à l'esprit de la décision, bien entendu : difficile d'imaginer un dircom' qui ne partage absolument pas les orientations de son autorité politique ; mais des divergences d'analyse peuvent parfois conduire à une plus grande richesse dans le message) afin d'être traduite en vecteurs appropriés et surtout, extraits de parti-pris préalables réducteurs. La politique va-t-elle supplanter la communication ? [...]
[...] La communication peut-elle se passer de politique ? Question ardue, réponses multiples : o Hormis dans les domaines commerciaux, industriels et de services publics d'État, où la comm' ne parle pas politique (et encore, concernant les services d'État, elle reste sous-jacente), les stratégies, messages et plans de travail intègrent obligatoirement le fait politique : peut-on envisager une communication sur des élections qui n'en parlerait pas ? Plus prosaïquement, peut-on répondre sur un projet de loi, fut-il résolument technique, sans se référer aux enjeux politiques ? [...]
[...] Communication et politique : mariage forcé ou de raison ? Entre d'un côté, communicants professionnels qui revendiquent le devoir de réserve et le droit au libre arbitre, et de l'autre élus et professionnels de la politique qui estiment que les communicants sont là pour mettre en musique la partition qu'on leur présente difficile de démêler le mariage forcé de celui de raison, voire celui d'amour . Décryptage en 4 points. La politique ne peut se passer de communication Quel personnage politique peut imaginer aujourd'hui développer une stratégie, un message, un plan de travail, un programme d'action, des propositions, etc, sans avoir recours à de la communication ? [...]
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