La communication non violente, dite CNV (en anglais Non violent Communication) a été initiée par un psychologue américain, Marshall Rosenberg, dans les années 1970. Sa méthode nous invite à être plus conscients de nos perceptions, de nos émotions, de nos désirs et de nos besoins ; à être précis et sincère dans la manière de nous exprimer tout en portant un regard sur l'autre et sur soi-même empreint de respect et d'empathie.
Cette démarche insiste sur le fait de formuler ce que nous souhaitons dans une situation donnée. C'est cette demande exprimée clairement qui devient l'amorce d'une solution ou d'un dialogue réellement constructif et créatif.
[...] La communication non violente est un outil de communication formidable, mais il me paraît difficile de la mettre en pratique constamment dans la vie de tous les jours. A petites doses, dans certains contextes de vie, dans certaines situations conflictuelles, cela peut s'avérer très utile pour mieux décoder la communication, pour résoudre des conflits importants au sein d'une classe, d'un couple Mais pour les petites choses de la vie, faut-il recourir systématiquement à la communication non violente ? 4. Solution apportée à notre situation concrète L'agressivité de cette dame face au chauffeur du bus, même si elle est compréhensible, n'a pas eu vraiment l'effet escompté et, de plus, elle a utilisé beaucoup d'énergie pour un résultat minimum Les portes du bus se sont quand même ouvertes .Elle aurait peut-être eu plus de chances d'obtenir ce qu'elle voulait, plus rapidement et moyennant un moindre stress, en utilisant les techniques de communication non violente. [...]
[...] La communication non violente va donc nous inviter à tenter une troisième option, autre que l'agression ou le repli : celle de la coopération. Chacun est naturellement capable d'accéder à un état de compassion et de montrer de la bienveillance à l'égard de ses propres besoins et de ceux de ses semblables. De ces principes découle le schéma O - S - B - D de la communication non violente : Observation objective de la situation (on met de côté nos jugements et nos évaluations). [...]
[...] Je me sens fort angoissée (s'impliquer personnellement - décrire son sentiment) car j'ai un rendez- vous, très important dans dix minutes et je ne peux pas me permettre d'arriver en retard (préciser son besoin - provoquer l'empathie). Je sais qu'il est normalement interdit pour un conducteur de bus d'ouvrir les portes entre deux arrêts (faire preuve d'empathie - se mettre à la place de l'autre). Mais accepteriez-vous de faire une exception en me laissant descendre ici (formuler une demande précise en laissant le libre choix à son interlocuteur) ? Je vous promets d'être prudente. A méditer Bibliographie Livres ANSEMBOURG Thomas d'. Cessez d'être gentil, soyez vrai ! Ed. de l'Homme p. FAURE Jean-Phillipe et GIRARDET Céline. [...]
[...] Mieux qu'un long discours, je vous propose de vous plongez dans une situation concrète, celle-ci vous sera sans doute familière et va nous aider à mieux comprendre le premier objectif de la méthode de communication non violente, à savoir, voir dans toute forme de violence l'expression de besoins non reconnus, non satisfaits Présentation d'une situation concrète Imaginez : l'espace de quelques instants que vous êtes dans le bus, il est encore tôt dans la journée, vous partez au travail. Comme à son habitude le bus se retrouve coincé dans les embouteillages journaliers. Aujourd'hui, ils sont assez importants. Votre voisine lit tranquillement une revue quand tout à coup, elle se lève d'un bond, ferme sa revue et manifestant son ras-le-bol va droit vers le chauffeur du bus pour l'interpeller Monsieur ! Ouvrez les portes ! [...]
[...] A ce moment-là, quelques personnes réagissent. Une autre femme se joint à la colère de la première alors qu'une autre plus calme fait remarquer gentiment qu'en principe le chauffeur n'a pas le droit d'ouvrir les portes entre deux arrêts. En cas d'accident, il serait rendu pour responsable. Face à l'impassibilité tenace du chauffeur et constatant que les passagers ne partagent pas tous son avis, votre voisine cesse d'attaquer le chauffeur, mais continue de ruminer toute sa frustration. Au bout de quelques minutes, sans rien dire, le chauffeur ouvre tout à coup les portes Explication des bases de la communication non violente, où comment débloquer la situation que l'on vient d'évoquer A présent, je vous propose de voir ensemble quelques éléments de base de la communication non violente qui nous permettront d'apporter une réponse à notre situation concrète. [...]
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