Communication, porte-à-porte, politique, trac, tractage de rue, collaborateurs, conseillers, colistiers
Quel que soit le bord politique que l'on observe, le terrain reste et restera l'Alpha et l'Oméga de la politique. Pour autant, on ne s'adonne pas forcément à l'art consommé de grimper les étages, frapper aux portes closes, pousser les portillons de jardins (au risque de se faire surprendre par le meilleur ami de l'homme »), sans une certaine réticence : est-ce bien utile ? Le ratio échanges/temps passé est-il positif, « rentable » ? D'aucuns pensent que oui et le pratiquent avec application.
[...] Arpenter le trottoir ou frapper aux portes ? Le candidat ou la candidate qui veut affirmer sa pratique de terrain choisit, le plus souvent, le tractage de rue, arpentant les voies urbaines accompagnéE d'un aréopage de collaborateurs, conseillers, colistiers et autres suiveurs On s'arrête ça et là, on serre des mains, on lance une petite pique d'un côté, un compliment de l'autre, on donne son document et on poursuit. La motivation pour cette forme de communication procède d'une analyse simple : je suis en mouvement dans un lieu animé, occupé par mes électeurs, je vais à leur rencontre, je suis proche d'eux Mais en fait c'est le contraire : c'est le citoyen qui vient au devant du candidat, trop occupé lui-même à tenir sa ligne de marche C'est donc en fait le citoyen qui choisit de communiquer avec le candidat- ou pas Le porte-à-porte procède d'une toute autre démarche : le citoyen est dans son univers, son cocon, son chez-soi. [...]
[...] Communication : l'art retrouvé du porte-à-porte On croyait la méthode totalement passée de mode et la voilà qui revient avec honneur et gloire à l'occasion de la préparation des prochaines élections. Revue de détail. Quel que soit le bord politique que l'on observe, le terrain reste et restera l'Alpha et l'Oméga de la politique. Pour autant, on ne s'adonne pas forcément à l'art consommé de grimper les étages, frapper aux portes closes, pousser les portillons de jardins (au risque de se faire surprendre par le meilleur ami de l'homme sans une certaine réticence : est-ce bien utile ? [...]
[...] Quel ratio qualité/quantité attendait-il ? Assurément pas un chiffre proche du cout de l'opération, sans doute assez élevé. Il n'empêche : l'annonce d'un porte-à-porte a séduit l'électorat indécis, demandeur de novation et de débat contradictoire. Par contre, la déception affichée par beaucoup de ne pas rencontrer des gens passionnés, mais plutôt appointés (pas tous, heureusement), a considérablement édulcoré l'impact du processus de communication. Bien évidemment, aucun candidat, si volontaire soit-il, ne peut imaginer frapper à toutes les portes, pousser tous les portillons des milliers de logements du territoire sur lequel il se présente ; mais faire savoir le faire plutôt que le faire faire peut se révéler un atout considérable : une affaire de comm', en quelque sorte Des techniques éprouvées à mettre en pratique Quelques enseignements sont à retenir pour bien réussir son porte : - Travailler à deux : tandis que le candidat échange, l'autre peut soit aller frapper à la porte en face, soit occuper une autre personne présente qui veut aussi participer ; sans oublier que la personne peut ne pas vouloir discuter et aura à cœur de perturber l'échange : dans ce cas, on engage un dialogue en lui donnant raison sur la forme (sans aborder le fond) avec discrétion et à voix basse, tandis que le candidat s'applique à convaincre. [...]
[...] Par contre, si on lui demande le soir de quoi il s'agissait, il reprendra le document qu'il lira facilement et en retiendra quelques éléments. - Prévoir de laisser une trace de son passage en cas d'absence : petit flyer annonçant qu'on est passé, qu'on repassera, avec un numéro de téléphone et un mail ; on ne sait jamais - Noter où l'on est passé, établir un tableau mural ou un fichier partagé sur internet : il n'y a rien de pire que de doublonner, pas plus que d'oublier une porte ou une rue alors que les voisins se connaissent et se parlent. [...]
[...] De plus, le candidat va pouvoir évaluer le contexte de vie de son récepteur, et par là-même pouvoir adapter sa stratégie de communication au plus près de la réalité constatée (en tout ca, on le lui conseille Faire ou faire faire ? On a pu voir, lors des régionales de 2015, un jeune candidat arpenter, en province, les rues de sa ville, sonner aux portillons, entrer dans les jardins, échanger avec femmes et hommes qui venaient à sa rencontre. Une pratique chronophage, harassante, enivrante sans nul doute mais payante ; le bon résultat obtenu en atteste. A contrario, on a découvert un ministre créer son propre parti (siglé avec ses initiales) et annoncer qu'il recrutait une équipe de porte-à-porte. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture