Matérialisme culturel, structuralisme
Le texte introduit les Cultural Studies en questionnant la notion de culture et ses définitions, en se concentrant sur la culture populaire. Il y a eu de nombreux travaux sur la culture populaire dans diverses disciplines ces dernières décennies. La culture peut désigner des œuvres "légitimes" mais également des œuvres populaires comme celles présentes dans les médias. Les pratiques culturelles doivent également prendre en compte les publics, avec une hiérarchie sociale qui n'est pas neutre. Les Cultural Studies cherchent à comprendre comment la culture est produite, distribuée et consommée dans une société donnée, en examinant les questions de pouvoir et de domination culturelle.
[...] Dans cet ouvrage, les deux chercheurs vont étudier la réception des messages et la représentation médiatique du magazine en question. Ils vont également complexifier les facteurs sociaux jouant sur la réception d'un programme présentant un contenu idéologique ; ici, le facteur auquel ils vont particulièrement s'intéresser est le genre. David Morley va ainsi encore complexifier ce modèle avec son travail « Analyse comparée des décodages différentiels selon les groupes » (1903) : ces recherches sont conduites auprès d'un groupe de téléspectateurs différemment positionnés dans les rapports sociaux, mais également dans la politique. [...]
[...] L'explosion des Cultural Studies Les Cultural Studies vont s'exporter dans le monde anglo-saxon à partir des années 1980, notamment grâce aux chercheurs britanniques. Un nouveau courant américain va déplacer ce mouvement d'origine en le confrontant à la ‘French Theory'. Cette troisième période va se caractériser par un tournant ethnographique qui va contribuer à valoriser, parmi les objets d'étude, les pratiques identitaires ainsi que la construction de collectifs. Plusieurs thèmes polarisent alors l'attention des chercheurs, que ce soit aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne : entre autres, le ‘problème' de la globalisation, qui remet en cause la représentation de l'état-nation. [...]
[...] Il met l'accent sur le moment d'innovation de ces subcultures et non pas sur la manière dont elles perdurent dans le temps. Il propose de sortir de la notion de style dans l'analyse des subcultures pour s'intéresser aux pratiques et conditions économiques qui permettent l'émergence de ces subcultures. Ainsi, il construit une critique portant sur la concentration de l'analyse sur la conception théorique plutôt qu'empirique : la théorie s'est développée dans le but d'analyser des résistances, et ce postulat amène à se tourner tout le temps vers des subcultures spectaculaires. [...]
[...] APPORTS D'HENRY JENKINS Dans les années 1990, les Cultural Studies portent davantage sur les techniques, les liens avec internet et le développement des pratiques numériques. Henry Jenkins développe ainsi, dans cette perspective, le paradigme de convergence : ce mouvement fournit alors tout un discours sur le Web 2.0 avec l'idée que l'on assiste alors à une véritable révolution numérique. En effet, sur le Web, nous sommes tous acteurs ; et cette première observation lui permet de développer de terme de « consomm-acteur ». [...]
[...] Ce sont là des outils de résistance à l'ethno-centrisme de l'Occident. Les théories Queer Il s'agit là de questionner les sexualités, et de les dénaturaliser — il est donc possible de faire un parallèle avec le féminisme —. Le terme « queer » est apparu avec Teresa De Lauretis à l'occasion d'un colloque à Santa Cruz. Il faut bien noter qu'une distance doit être établie vis-à-vis des études gays et lesbiennes : ici, il faut avant-tout appréhender les formations des identités queer en fonction des différences (de la même façon que Judith Butler l'a fait dans « Trouble dans le Genre », qui conduit à une émergence de nouveaux espaces de réflexion). [...]
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