Le 15 septembre restera une journée noire dans l'histoire de la finance américaine. La quatrième banque d'investissement de Wall Street, Lehman Brothers, s'est mise en faillite, tandis que Merrill Lynch a été reprise par Bank of America pour 50 milliards de dollars. En quelques jours, les annonces préoccupantes s'accumulent du côté des banques et des assurances, créant une spirale de défiance sur les Bourses.
[...] Depuis janvier, la Bourse de Paris a ainsi reculé de et celle de New York de Après avoir longtemps fait preuve de résistance, ce qu'on appelle l'économie réelle (la production industrielle, les investissements, l'emploi, etc.) a fini par être rattrapée par la crise financière. Le taux de chômage remonte depuis plusieurs mois aux Etats-Unis, tandis que la zone euro et le Japon ont enregistré des taux de croissance négatifs au deuxième trimestre. La crise financière, dont l'impact vient s'ajouter à celui de la flambée des matières premières s'est répandue à travers plusieurs canaux. Le premier est le renchérissement du crédit. Malgré les efforts des banques centrales pour atténuer les tensions sur le marché monétaire, les taux d'intérêt ont monté. [...]
[...] Dans les années 1990, la politique monétaire très souple c'est-à-dire des taux d'intérêt très bas, rendant le crédit très peu cher mené par le président de la Réserve fédérale américaine Alan Greenspan, avait conduit à la formation d'une bulle spéculative à la Bourse de New York, notamment sur les valeurs Internet. Celle-ci avait fini par éclater au printemps de l'année 2000. Après ce krach, la politique monétaire de la Fed a de nouveau été assouplie pour permettre à l'économie américaine de se relever. Après les attentats du 11 septembre 2001, les taux d'intérêt ont même été abaissés à Cette réduction du coût de l'argent a certes permis de stimuler la consommation des ménages américains, leurs achats de logements et les investissements des entreprises. [...]
[...] Pourquoi on est en là aujourd'hui ? La crise dure parce qu'elle concerne désormais l'ensemble des crédits et non plus seulement le cadre étroit des crédits immobiliers à risque américains. Tous les types de crédits (automobiles, à la consommation, etc.) qui avaient été titrisés sont désormais touchés, soit un marché de plusieurs dizaines de milliers de milliards de dollars, très supérieur à celui du seul compartiment des subprimes ( milliards). De la même façon, elle n'affecte plus seulement les établissements qui avaient accordé des crédits immobiliers à risque aux Etats-Unis. [...]
[...] La crise financière de 2008 Le 15 septembre restera une journée noire dans l'histoire de la finance américaine. La quatrième banque d'investissement de Wall Street, Lehman Brothers, s'est mise en faillite, tandis que Merrill Lynch a été reprise par Bank of America pour 50 milliards de dollars. En quelques jours, les annonces préoccupantes s'accumulent du côté des banques et des assurances, créant une spirale de défiance sur les Bourses. Les origines L'origine de la crise financière a débuté sur le marché des subprimes, connues sous le nom des crédits hypothécaires américains risqués. [...]
[...] Un autre canal de diffusion de la crise financière est celui de l'effet patrimonial. La chute des marchés boursiers et de l'immobilier constitue une destruction de richesses qui pèse sur le comportement des ménages et des entreprises. Enfin, de façon plus générale, l'instabilité du système bancaire et la crainte d'assister à un effondrement en cascade d'établissements de crédit pèsent sur le moral de tous les agents économiques. Ces derniers préfèrent attendre, avant de prendre des décisions, que la tempête se calme Les solutions Les économistes sont unanimes pour dire qu'on ne pourra pas ralentir une crise d'une telle ampleur en agissant uniquement sur la liquidité, c'est-à-dire en injectant de l'argent dans le circuit financier mondial, pour permettre aux banques de se financer. [...]
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