Max Weber est né à Erfurt en Thuringe en 1864, qu'il quitte pour Berlin en 1869. Après des études secondaires littéraires, il se concentre sur l'histoire, l'économie et le droit au sein des universités de Heidelberg, Strasbourg, Göttingen ou encore Berlin.
Sa thèse de doctorat de 1889 concerne le capital dans les corporations italiennes au Moyen Age, ce qui l'entraîne naturellement à s'intéresser à l'impact de l'histoire agraire sur le droit public et prive. Il est alors rapidement reconnu comme un expert en histoire agraire.
Max Weber commence ses travaux sur la bourse en qualité de conseil. Il veut renforcer la position politique allemande par le biais d'une bourse nationale efficace. Sa prise de conscience de l'extrême importance de la bourse intervient alors qu'il travaillait sur la situation des propriétaires fonciers et des ouvriers agricoles en Prusse orientale. Il remarque alors le rôle décisif qu'elle joue dans la détermination des prix des céréales.
La réforme de la bourse de valeur devient en 1891 un problème politique. Au début de l‘année 1892, une commission d'enquête devant jeter les bases d'une réforme est nommée. Weber intervient alors dans le débat. Il souhaite améliorer l'interaction entre vendeurs et acheteurs. Sa volonté est alors de former le public sur un sujet qui les concerne directement dans une économie fortement globalisée qu'est celle de la fin du XIXe siècle.
En décrivant le passage du marché à la bourse Max Weber analyse l'avènement de l'économie moderne. Mais outre une œuvre descriptive Weber propose un projet de réforme des opérations boursières.
[...] Il anticipe une évolution future des prix qui lui serait favorable. Mais aussi vaste soient les connaissances du spéculateur il ne peut pas maîtriser tous les facteurs qui influent sur l'évolution de la valeur. Le facteur chance apparaît alors comme déterminant dans une opération spéculative. Opérations à terme, opérations au comptant et spéculation Les trois conditions définies par Weber pour effectuer une bonne spéculation sont les suivantes : - Spéculer sans avoir besoin de beaucoup de capitaux - Avoir la possibilité d'utiliser la même quantité de marchandises ou de valeurs mobilières pour plusieurs opérations. [...]
[...] En intervenant entre les acteurs de la bourse, il perçoit un droit de courtage. Il est l'instrument qui permet aux mains tendues de se rencontrer et de gagner du temps. En effet Weber affirme : Depuis des siècles, le prix du temps n'a cessé d'augmenter dans le monde des affaires. Dans cet ordre le marché permet la confrontation de produits, de leur prix et de leur qualité. Les chiffres de la côte sont ainsi un thermomètre qui permet d'informer les partis en présence. [...]
[...] La bourse de commerce : Elle peut être divisée en autant de marchés particuliers qu'il y a de produits (sucre, acier, charbon, Les céréales et les produits agricoles sont à la fin du XIXe les produits les plus échangés au sein de cette bourse. La bourse de valeurs : Deux types de valeurs y sont échangés. Les devises et les fonds. Les devises sont issues de paiements de l'étranger (en liquide ou par lettre de charge). La bourse permet l'achat et la vente de grosses sommes au sein de la bourse des lettres de charge. [...]
[...] Du marché à la bourse ou l'avènement de l'économie moderne A. Genèse des échanges : la naissance d'une communauté économique Définition initiale du terme de bourse La bourse est une organisation moderne du commerce en gros. Elle est indispensable à la vie économique actuelle pour une raison qui est la même que celle qui fonde la modernisation des échanges commerciaux Fondement de la modernisation des échanges commerciaux A l'origine l'individu produisait les biens nécessaires à la satisfaction de ses besoins. [...]
[...] Par ces réflexions, Max Weber cherche à démontrer qu'une spéculation intelligente ou même professionnelle n'est pas un handicap pour l'efficacité de la bourse, et de plus elle autorise un enrichissement. Weber s'oppose plus nettement à la spéculation de masse et aux euphories spéculatives. Le marché à terme, un danger pour l'économie ? L'auteur dénonce l'ouverture du marché à un très grand nombre de personnes sans compétences ni initiatives. Cela favorise sans aucun doute les opérateurs boursiers qui voyant le nombre de transactions augmenter voit aussi leur droits de courtage ou de commission s'accroître. [...]
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