L'objectif de ce présent article est d'étudier la valeur boursière ajoutée (MVA) d'une manière approfondie, en analysant sa pertinence, sa crédibilité, sa relation avec les mesures de performance (EVA, CVA et EP) et ses déterminants. Pour ce faire, nous avons construit un échantillon en panel de 203 firmes américaines, pour la période 1992-2002. Suite à l'étude d'association entre MVA et 34 mesures internes, regroupées suivant les 7 critères de réputation de Fortune, nous avons conclu que MVA peut être perçue comme une mesure assez pertinente. L'étude de la relation entre MVA et EVA, CVA et EP a fait ressortir des résultats inattendus. Il paraît que le marché attribut plus d'importance au bénéfice comptable, qu'aux nouvelles mesures de performance qui paraissent incapables de mesurer la création de valeur. L'étude de la crédibilité de MVA s'est réalisée en deux étapes. D'abord, nous avons élaboré une recherche sur les différents facteurs qui ne sont pas contrôlés par la firme mais qui peuvent affecter la valeur de cette mesure; ensuite, nous avons tenté de découvrir si elle est facilement manipulable. Enfin, nous avons cherché les facteurs qui peuvent avoir un impact sur la MVA et que l'entreprise peut contrôler et manipuler en vue de maximiser la valeur créée aux actionnaires. Citons, la réputation, la performance financière, la diversification industrielle et/ou géographique et la gouvernance (...)
[...] MVA est positivement et significativement associée au FCF et au ECF, de valeurs respectives 0,506 et 0,522. Le FCF est jugé une mesure fiable car il contient une information directe et rarement biaisée sur la gestion et la santé financière de l'entreprise (Fernandez, 2002b). De plus, il ne nécessite pas de retraitement et il est calculé avant frais financiers, ce qui élimine l'incidence de la structure du capital (effet levier). MVA est aussi positivement associée au ROA et au ROE, dégageant des coefficients significatifs au seuil de de valeurs respectives 0,315 et 0,324. [...]
[...] Cependant, le ratio actif/ventes est négativement corrélé à MVA avec une valeur proche de zéro mais qui n'est pas significative. Le ratio courant est un indice des biens courants de l'entreprise par rapport à ses dettes journalières, utilisé pour estimer la valeur financière à court terme. Ce ratio est négativement associé à MVA, de valeur (-0,223). MVA est soit négativement, soit non significativement corrélée aux ratios représentant la solidité financière : ratio d'endettement dette à long terme/capital employé et dette/fonds propres (0,043). [...]
[...] Ces biais psychologiques dus à des erreurs systématiques de la part des investisseurs, affectent d'une manière importante les prix et par la suite la valeur boursière (Daniel, Hirshleifer et Teoh, 2001). Les cours de la bourse sont aussi influencés par des facteurs macroéconomiques tels que le taux de croissance (Black, 2001), l'inflation (Parsley et Popper, 2002), les taux de change, le taux d'intérêt sans risque et le risque du capital (Fernandez, 2001c) etc. L'état même du marché est aussi un facteur qui peut avoir un effet sur la valeur marchande. Par exemple, lorsque le marché est en baisse suite à une récession, il affecte négativement les cours des titres. [...]
[...] Ceci peut être expliqué par deux théories, la théorie des marchés et celle des objectifs managériaux. Suivant la théorie des marchés, ce sont en effet les différentes conditions de concurrence sur les marchés des biens et des facteurs de production qui permettent à une entreprise de tirer avantages de sa multinationalisation. Ce sont également les imperfections sur les marchés financiers, liées notamment à l'asymétrie informationnelle et aux restrictions sur les transactions, qui justifient pourquoi les investisseurs préfèrent acheter des titres de multinationales plutôt qu'investir eux-mêmes directement sur des places financières étrangères. [...]
[...] Cependant, elle peut être aussi source d'avantages privés puisqu'elle présente de meilleurs perspectives de carrière et de prestige aux dirigeants (Aggarwal et Samwick, 2002) La diversification industrielle La diversification industrielle est un élargissement de l'activité d'une entreprise, dans des domaines étroitement reliés à un secteur général d'activités ou dans des domaines qui représentent de nouvelles orientations pour la firme. Elle peut être un moyen efficace pour gérer les risques. La diversification industrielle est mesurée par le log népérien du nombre des segments adoptés par la firme. [...]
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